TV On The Radio – Return to Cookie Mountain

TV ON THE RADIO – Return to Cookie Mountain /4AD / 2006

_ En cette fin d’été 2016, je profite de ce lundispensable pur fêter les 10 ans d’un album fou d’un des groupes les plus influents des 2000’s ! _

On est en 2008, je débarque tout juste à la fac, je bois de la bière bon marché en canette et je découvre plein de nouveaux trucs géniaux, affichés sur les murs des piaules, de gens plus cool que moi.

Un nom en particulier m’intrigue, je connais sans connaitre, pour moi c’est les dieux de l’underground, pour d’autres des vendus : TV ON THE RADIO.

Cette année-là, pour noël on m’offre l’album parfait, (je crois qu’elle l’a chouré à la Fnac), il s’appelle Return to Cookie Mountain et il est magnifique.

New-York, Brooklyn et son armée de hipsters, c’est au milieu de ça que Tunde Adebimpe, Kyp Malone, David Andrew Sitek et Gerard Smith (tragiquement disparu en 2011) sort leur 2ème opus et font exploser 2006 dans un grand fracas de pop expérimentale, empreint de soul et de rock psychédélique.

Une fois le 1er morceau enclenché dans ma grosse chaîne HIFI, plus rien ne fut jamais pareil !

Le talent des new yorkais n’a pas échappé à certains beaux noms du milieu, dès le deuxième morceau, Hours, on retrouve la voix belle et pure de Kazu Makino de Blonde Redhead.

La guest list d’honneur ne s’arrête pas là puisque lors de l’enregistrement de l’album Mr. David Bowie en personne les a contacté pour prêter sa voix à un des morceaux : Province !

On s’autorise aussi des passages plus minimalistes et moins épiques mais tout aussi intenses, comme c’est le cas avec A Method tout en sifflement, en voix et en claquements de main.

Et puis s’ensuit la rage tribale sans retenue, genre de chorale satanique, Let the Devil in !

Le talent de TV ON THE RADIO c’est aussi le côté inclassable et tout à fait hybride de certaines compositions. Leur morceau psychédéliquement fou qui donne envie de faire des cÅ“urs avec les mains, avec les yeux et putain même avec les pieds, le sublime Wash the Day Away clôt magistralement l’album !

Et puis il faut toujours un tube même chez les groupes ultra indés, un groupe de pop aussi zarbi soit-il, se doit de gifler l’auditoire avec une grosse pépite.
Mais ce qui est super avec nos new yorkais c’est que même les tubes rock, ont toujours de vrais morceaux d’expérimentation dedans !

Machine à souvenirs, ce morceau prend une place importante dans mon paquet de madeleine de Proust. Avec le frangin, ivres dans des soirées, dans les hauts parleurs pourris de ma vago, dans nos piaules chez les parents… on a esquinté le morceau en chantant faux, dingues comme des loups sauvages !

D’ailleurs allez je lui dédicace la chanson, Wolf like me putain !

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