En 2006 j’avais 11 ans.
Ma culture musicale se résumait à ce qu’écoutait mes parents, ma mère étant pianiste classique et mon père un accordeur fan d’Oscar Peterson, et à ce que je jouais moi-même en violon classique.
Autant dire que je ne partais pas gagnant et que rien ne présageait ce qui allait arriver.
Je venais d’arriver au collège, le docteur Culturo faisait ses premiers pas grâce à la culture geek et ensemble nous découvrîmes le monde merveilleux du Heavy Metal.
Pas Heaven and Hell de Black Sabbath, Burn de Deep Purple ou Holy Diver de Dio, mais le premier album d’un groupe bien moins connu, Ecliptica des Finlandais de Sonata Arctica.
Dans une veine Power/Speed Metal, direct descendant d’Helloween et de Stratovarius, cet album reste aujourd’hui le meilleur album de Heavy Metal qu’il m’ait été donné d’écouter.
Les parties de guitare enflammées de Jani Liimatainen, la batterie puissante et omniprésente avec sa double pédale de Tommy Portimo, la basse claquante de Janne Kivilahti et les mélodies de chant et de clavier de Tony Kakko, également parolier hors-pair, j’étais envouté.
Chaque musicien était un virtuose dans son domaine et les morceaux, bon dieu les morceaux…
La puissance, l’énergie se libérant de chaque piste de l’album semblait augmenter à chaque morceau, et la première piste, Blank File commence pourtant très fort, écoutez.
Cet album posa un standard de qualité pour le groupe, autant sur le plan technique, que mélodique, et jamais plus il ne l’égala, malgré les très bons albums qui suivirent.
En même temps il est difficile d’écrire des tubes comme Fullmoon.
Cet album date de 99, et les musiciens étaient tous jeunes (le guitariste avait tout juste 19 ans le jour de la sortie de l’album), mais ils promettaient déjà de botter des culs et de se hisser parmi les grands du style.
Bien sûr je ne peux parler de cet album sans mentionner son dernier titre, Destruction Preventer, une satire juste et angoissante de l’absurdité des armes nucléaires.
Pour couronner le tout, l’album fut réédité en 2014 pour fêter ses 15 ans chez… Nuclear Blast Records.
Je pourrais en parler des heures, décortiquer chaque morceau, chaque mot, chaque mesure, mais le mieux est encore que vous alliez l’écouter.
D’ailleurs, on s’en met un dernier avant de se quitter.