Robert Le Magnifique
Fuck The Hell Yeah!
01.04.16
Yotanka Records
Non, nous ne parlerons pas d’histoire et du Duc de Normandie, Robert Le Magnifique (A.K.A. Robert 1er ), mais bel et bien de l’artiste contemportain Robert le Magnifique.
Magnifique, l’album l’est.
Franck Robert (A.K.A. Robert le Magnifique), revient après plus de 8 ans d’absence pour te présenter l’une des meilleures sorties de 2016, l’album Fuck The Hell Yeah. Après les très bons Von Pariahs et Samba De La Muerte, c’est au tour de l’opus signé Robert le Magnifique de paraître sur le le label Yotanka Records, un opus à l’univers envoûtant.
Sorti de ses collaborations notamment avec Psykick Lyrikah, Leatitia Sheriff , ou encore le collectif L’Unijambiste, le bassiste/machiniste signe un retour aux sources.
Robert Le Magnifique construit à partir de sa MPC les rêveries provenant de son imaginaire débordant, tout aussi riche que naïf, nous transportant tout au long des douze tracks que composent l’album, à travers ballades sonores sublimes.
Il nous délivre ce qu’on pourrait qualifier globalement de pop électronique mélodique voire mélancolique, mais ce serait plus que réducteur de résumer l’album à cette étiquette.
Fuck The Hell Yeah ! débute avec une douceur cinématographique ( « The Good Old Days ») pouvant rappeler les 1ers EP d’un Chapelier Fou, d’un Apparat ou encore d’un Pantha Du Prince, sonorités électroniques lo-fi, que l’on peut retrouver tout au long de l’album (« Here We Are My Friend », « Un Interlude »).
L’influence Math-Rock est également présente dans les compositions, avec des titres tels que « Le Bar Des Amis » ou encore « Ø6Oep3 » l’une des meilleurs pistes de l’album (avec un son de clavier qui pourrait rappeler les rock-progressif des Emerson, Lake & Palmer). On retrouve d’ailleurs Robert Le Magnifique sur scène en compagnie de Bertrand James, qui n’est autre que le batteur de Totorro.
Sur la trajectoire des compo, l’excellent « R.O.A.D. » s’impose comme l’un des (si ce n’est LE) meilleurs morceaux de l’album, au post-rock détonant.
L’univers de Frank Robert paraît tout autant infini qu’improbable. Capable de se nourrir d’un electro Lo-Fi, biberonné au groove Abstract Hip Hop, musclé au Math-Rock sublimé de post-rock, l’artiste nous emmène dans un voyage intense et doux à la fois, formé par des perles de subtilité, sublime.