Aujourd’hui je vous parle de Dummy , 1er album du groupe anglais Portishead, composé de Geoff Barrow & Beth Gibbons, sorti en 1994 sur le label Go!Beat.
Avec l’album Nevermind de Nirvana et Californication des Red Hot, déjà chroniqués dans le Lundispensable, Dummy est un autre de ces albums qui me renvoient directement à mes années lycée. Autant dire que je l’ai découvert longtemps après sa sortie puisque je n’avais alors que 6 ans. Je me souviens encore d’écouter en boucle certains des morceaux lorsque j’avais envie de calme, les écouteurs bien vissés dans mes oreilles ou alors bien fort dans ma chambre d’adolescente pour montrer à mes parents que j’étais déprimée. Période adolescence je vous ai dit.
Sur cet album, 11 titres avec quasiment que des tubes qui ont été encensés par les critiques et qui sont considérés comme la base du mouvement Trip Hop, même si on reconnaît des similarités avec leurs voisins de Bristol, Massive Attack.
Une musique influencée par le hip hop, le scratch, le jazz et la soul, c’est ça le trip hop. Et avec Portishead, alors que les beats lents et lourds de Geoff Barrow mêlés de scratches et de samples nous attirent vers un univers noir et triste, la belle voix de Beth Gibbons, à la fois éraillée, fragile, envoûtante, sensuelle et touchante, nous entraîne elle, vers des hauteurs plus lumineuses.
L’album commence fort avec le titre Mysterons. Dès les premières notes, il nous met directement dans l’ambiance générale et on se sent déconnecté du reste du monde.
Avec les deux morceaux suivants, Sour times et Strangers notre amour pour Portishead ne fait que grandir jusqu’à It could be sweet où le groupe nous dévoile quelque chose de plus doux, loin de cette noirceur qui entoure beaucoup de morceaux et où la chanteuse nous enveloppe de sa magnifique voix jusqu’à nous faire frissonner.
Les amoureux du scratch sont servis avec le morceau suivant, Wandering Star, puis une petite pause de tendresse sucrée avec It’s a fire, et ça reprend de plus belle avec le tube Numb
Ensuite c’est Roads, ce tube est tellement beau qu’on pourrait en pleurer, si on n’avait déjà craqué sur les 7 premiers morceaux.
Sur Pedestral, Beth Gibbons pose sa voix en chuchotement sur un beat profond et un air jazz hip-hop avec du saxophone et des scratches. Et sur Biscuit ils utilisent un son old school de vieux vinyle en fond.
Enfin, l’album termine sur un chef d’Å“uvre, Glory box, bien sûr mon titre préféré de cet album.
Avec Dummy , et surtout ce tube Glory Box, Portishead sonne le renouveau de la création musicale britannique, et un coup dans les dents à la brit pop des Blur, Oasis et autres groupes du genre !
Dummy , c’est l’indispensable du trip hop, à avoir absolument dans sa discothèque.
C’est sûr que c’est pas l’album à mettre en soirée pour s’ambiancer et aller danser, mais versez-vous un verre de vin, éteignez les lumières, allumez quelque bougies, et lancez l’album : une soirée parfaite !