Menahan Street Band

Un album à climat sonore pour toute saison climatique.

Une habitude s’impose chez le label Daptone : C’est le grain. L’aspect sonore à la fois chaud et rond, qui transpire, non pas l’excès trop évident du Funk et de la Soul d’avant, mais qui joue sur des repères très intègres. Chez le groupe de Charles Bradley, le 4ème album sonne comme une aventure sonore, ou “In Cold Blood” de Quincy Jones drague Lalo Schiffrin. Un disque de cinéphile à l’oreille, en clair.

Jamais imposant et d’une durée parfaite (environ 30 minutes), la chaleur des cuivres lui donne tout son sens, avec un vrai sens de la mélodie qui reste dans la tête (Keep Coming Back). Hyper dense et prêt pour un voyage entre l’Amérique et la musique éthiopienne moderne (les quelques variations de Sleight Of Hand et surtout Ivory and Blue, finement bien construite), Menahan Street Band s’ouvre dans cet album à une richesse sonore qui fait du bien à entendre. Le background des cinq gars s’entend clairement, et ce, avec une classe indémodable (Everyday A Dream), tandis que la guitare s’élève à une Pop-Americana avec toujours une touche Funk, plus fine mais gardant une ligne éditoriale cinématographique (Drifwood, qui fait penser à du Ry Cooder).

Pas besoin d’en dire des tonnes sur “The Crossing”. C’est d’une clarté tellement libre qu’il en devient, au fil des écoutes, indispensable.

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