Sorti le 08 Mars chez Warp.
Il paraît que les oeuvres créées dans le désert offrent toujours une part de magie, de mystère, de folie, en l’occurence, ce n’est pas Gonjasufi qui vous fera penser le contraire. En effet, ce professeur de Yoga de L.A. passe l’essentiel de son temps dans le désert de Majove…
Ce qui frappe dès les premiers titres de « A Sufi & A Killer », c’est que la personnalité du créateur de cette musique (Sumach Ecks en l’occurrence), ne sera pas facile à définir. Une voix de la rue c’est certain, mais aussi une origine bien plus mystique.
Petit historique, donc, de la nouvelle coqueluche de Warp:
C’est début 2000, après avoir sorti quelques albums de rap sous son vrai nom, que Sumach est repéré par le jeune DJ et producteur californien Gaslamp Killer. Une rencontre qui scelle une collaboration avec la communauté musicale naissante de LA : Mainframe, Flying Lotus, AJDM… Cette rencontres d’esprits verra naître non seulement testament du classique Los Angeles de Flying Lotus, mais aussi A Sufi & A Killer, une délicate ode païenne dans laquelle le rock garage de SuzieQ ou des stooges fait place à des titres proches du boogie funk ou de l’electronica minimale.
Télescopage éhonté de genres et d’ambiances, A Killer And A Sufi est d’une richesse qui séduira n’importe quel fan de musique. Toutes les musiques du monde – du rock garage à la soul en passant par le blues, le grunge, le funk, la musique orientale (et la liste n’est pas exhaustive) – sont mises à contribution sur ce disque foncièrement Lo-Fi.
Résultat, un album un peu dingue au son hypnotique, sale et hors du temps qui reste homogène malgré tout, sans doute aussi grâce à la production rugueuse, mais rêveuse, de Mainframe et Flying Lotus.