Aujourd’hui, le Lundispensable vous emmène en Islande ! Et du coup, citez-moi une chanteuse islandaise … gagné, c’est de Björk que je vous parle, et de son quatrième album studio, Homogenic, sorti en 1997.
Björk a voulu écrire la musique traditionnelle islandaise à elle toute seule, rien que ça. En même temps, la musique était assez peu développée avant le XIXème siècle en Islande. L’Eglise a en effet limité le développement des musiques populaires, seules les musiques religieuses étant autorisées. Mais dans cet album, certains titres de Björk sont assez mystiques, comme All Neon Like : elle en dit elle-même : “Le morceau était d’abord intitulé « Techno Prayer ». Une prière moderne. Vous fermez les yeux et imaginez une sorte de faisceau laser internet tout le long du chemin qui vous sépare de la personne que vous aimez. Et puis vous lui souhaitez tout le bien possible.â€
Cet album a été d’abord imaginé en Angleterre, où Björk vivait à l’époque. Mais Björk est harcelée par les paparazzis londoniens, elle décide alors de partir en Espagne et c’est là qu’elle compose « All Is Full Of Love ». Elle dit à propos de ce départ : « J’avais voyagé pendant 4 ans comme une malade. J’étais comme Bruce Willis dans Die Hard. Puis je me suis arrêté en Espagne. C’est comme un jour ensoleillé après que les nuages ont déversé toute leur flotte ».
Si cet album m’a tant marqué, c’est à la fois pour ce que Björk est capable de faire avec sa voix, mais aussi pour le travail de production et pour les nombreuses expérimentations qu’on y entend. Au total, une cinquantaine de musiciens a travaillé sur cet album.
Björk demande aussi à Mark Bell, du duo LFO, d’enregistrer différents sons et rythmes qui pourraient évoquer les geysers et les volcans islandais. A propos du travail du producteur sur le titre “Plutoâ€, elle dit : « Mark Bell peut faire avec une machine ce qu’Hendrix faisait avec une guitare. »
Cet album de Björk, Homogenic, est considéré comme son album le plus mature, et c’est aussi le plus connu, en particulier le titre “Bacheloretteâ€, qui raconte l’histoire de “cette femme qui est devenue adulte et retourne à la ville pour se confronter aux autres grâce à l’amourâ€, comme le dit la compositrice.
Cette semaine, on met en avant un album à propos de voyage, de transition, à propos d’exploration et d’interrogation où l’on aime à se perdre. C’est la dernière sortie de Steve Gunn, « Eyes on the lines ».
L’Américain de Brooklyn Steve Gunn, c’est un peu un Ty Segall avec pas moins de 13 albums depuis 2007, notamment avec Hiss Golden Messenger ou encore Kurt Vile dont il est le guitariste. On peut le croiser également avec John Fahey, Robbe Basho ou encore Black Twig Pickers. Enfin bref, c’est pas les copains qui manquent à Steve Gunn (on voit d’ailleurs Michael Chapman dans le clip du single « Ancient Jules »), mais avec « Eyes on the lines », c’est en mode solo qu’on le retrouve pour un 7e album, le premier porté par la maison Matador Records.
Difficile de le catégoriser clairement, on est entre un folk pop, un rock folk, un peu de psyché dans tout ça et on y est presque. Il y a quelque chose de labyrinthique dans sa musique qui vous perd et vous transporte vers autre chose. Avec des motifs de guitares répétitifs et des superpositions de riffs qui produisent cet effet hypnotique qui moi me plait tant.
Steve Gunn, un artiste vraiment doué, une référence anti-ringarde de la folk, pertinente et inventive. Un vrai vrai coup de cÅ“ur pour moi. Mon album de la semaine, du mois, peut-être de l’année.
Un album hyper contemplatif à écouter encore et encore et encore et encore et …
On a tous un titre qui nous trotte dans la tête. Chaque semaine, les animateurs de Radio Béton proposent leur playlist du week-end en choisissant leur morceau du moment.
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Enzo : Entre ça et Cunninlynguist, on peut dire qu’on aura des raretés en or à deux pas de chez nous dimanche à Terres du Son. Chapeau bas !
Artiste : Soulwax
Titre : Robot Rock (live)
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Maylis : Histoire de bien se poser … avant un week-end qui promet !
Artiste : Cunnilynguists
Titre : Doin’ Alright
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JB : Parfait pour se chauffer avant un week end fort rempli
Artiste : The Underachievers
Titre : The Proclamation
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Mélissa : Une seule réponse à toutes les questions : J’sais pas
Artiste : Casseurs Flowters
Titre : Inachevés
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BSN : La nonchalance d’un groupe de Melbourne qui sort son 3ème album le 9 septembre chez Fire Records. C’est déjà un tube !!!
Artiste : Scott & Charlene’s Wedding
Titre : Don’t Bother Me
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Ludo : Ce clavier qui sonne à la Keith Emerson, ce son fin 60’s, début 70’s, mais en 2016.
Artiste : DeWolff
Titre : Sugar Moon
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Nathan : Magicien à 19h30 dimanche sur la Scène Ginkgo, à ce soir !
Artiste : Charles Bradley & The Menehan Street Band
Chaque mardi de 18h15 à 19h, retrouvez l’émission dédiée à la scène locale d’Indre-et-Loire sur Radio Béton (93.6) en partenariat avec la Fraca-Ma et le label Un je-ne-sais-quoi.
Nos trois animateurs (Enzo de Radio Béton, Greg de la Fraca-Ma et Guillaume du label Un je-ne-sais-quoi) reçoivent chaque semaine en interview un groupe ou artiste de la scène locale d’Indre-et-Loire et font le tour de son actualité : sortie d’album, concerts, news… le tout agrémenté, dès que cela est possible, d’un petit live radio.
Ce mardi 5 juillet, le Quart d’heure recevait l’artiste indie rock « Jules Julio Martinez » pour la sortie de son nouvel album, Martinezzi.