Niché entre « The man who sold the world†et “The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Marsâ€, “Hunky Dory†paraît en 1971. Il est le quatrième album de David Bowie.
Enregistré aux Studios Trident à Londres par le producteur Ken Scott, l’album sort sur le label RCA. Traduit en français, Hunky Dory signifie « au poil » ou « comme sur des roulettes ».
« Hunky Dory » est un tableau kaléidoscopique avec un répertoire de titres hybrides entre psychédélisme et piano-bar, avec la classe de David Jones alias Bowie. L’album est aussi un film rempli de personnages sans prétention qui rêvent de sortir de l’ordinaire, mais la banalité mordille toujours leurs talons.
On commence tout de suite en haut de l’Everest avec cette perle pop « Changes » et ce chchchch que l’on a tous envie de chanter. Ce titre, l’un des plus mémorables de Bowie, sera un succès.
On a à peine le temps de reprendre son souffle que Bowie enchaîne avec « Oh! You pretty thing » et son tube « Life on Mars ». Ce magnifique titre connaîtra un tel succès qu’il sortira en single. Il représente la quintessence du style Bowie avec comme ingrédients une mélodie imparable, une voix expressive, une sexualité ambiguë, et le goût pour le kitsch. Pour la petite histoire « Life on Mars » est la réponse de Bowie à Paul Anka qui lui avait coupé l’herbe sous le pied en lui volant la reprise de « My way » de Claude François.
On passe au folk discret de « Quicksand » et ses interventions de violons à des chansonnettes de music-hall anglais avec « The Kooks »influencée par Neil Young.
Dans le deuxième volet on commence avec « Fill your heart » qui est une reprise d’une chanson écrite par Paul Williams, futur Swan de Phantom Of The Paradise.
Trois chansons rendent hommage à ses idoles « Andy Warhol », « Song for Bob Dylan » et « Queen Bitch » influencée par Velvet Underground.
Quant à « The Bewlay Brothers », c’est une chanson très personnelle et poignante puisqu’elle parle de sa relation avec son demi-frère dont l’aliénation mentale a hanté la vie de l’artiste.
« Hunky Dory »a marqué le début de ce qui allait être l’une des carrières les plus réussies dans le monde de la musique. Il figure au 108 ème rang des 500 meilleurs albums. Et pour citer Jérôme Soligny, journaliste et spécialiste ès Bowie, le posséder, rien que le posséder, avant même de l’écouter, suffit au bonheur.