CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL – Cosmo’s factory

Aujourd’hui dans le Lundispensable, nous allons parler de blues, de rock, de bayou beat et de swamp rock. Mais qui rassemble l’ensemble de ces styles musicaux en un seul ? Je veux biensûr parler de l’un des groupes américains les plus influents de sa génération, Creedence Clearwater Revival, groupe des années 60 et son merveilleux album Cosmo’s Factory. Et oui, on revient aux racines ! Le groupe qu’écoutait ton papa sur 33t les dimanche après-midi d’hiver en disant : ça c’est du rock mon fils !

Cosmo’s Factory sort en juillet 1970, 5ème album de Creedence, certifié disque d’or la même année, il est considéré par beaucoup comme le meilleur disque du groupe, et pour cause : on y retrouve 42 minutes de blues mythique qui résonne encore à notre époque comme un incontournable de la culture américaine.

Le nom de l’album viendrait du hangar où répétait le groupe : COSMO. John fogerty chanteur, guitariste et leader incontesté du CCR était aussi un maniaque de la rigueur et de la perfection, après avoir enchaîné des heures et des heures de répétitions le batteur Doug Clifford surnommera le lieu « The Factory », d’où le nom de Cosmo’s Factory.

Laissons les anecdotes foireuses de côté pour rentrer dans le vif du sujet. Sur 11 titres, 7 sont signés John Fogerty. On débute l’album par Ramble Tamble, qui nous entraîne directement dans le bayou, on se laisse alors rêver que nous sommes jeunes, innocents et que sur les rives du Mississipi un mois de juin, il n’y a jamais eu de moustiques ! Important de préciser que tout comme John Fogerty je n’ai jamais vécu en Louisiane ou dans un autre état du sud des Etats-Unis. Tous les titres s’enchaînent avec une facilité de style assez incroyable, entre blues, country et rock and roll. Soudainement sur Who’ll stop the rain, j’ai envie de me laisser pousser la barbe, les cheveux, enfourcher ma moto et rôder sans m’arrêter dans les contrées perdues des amériques ou éventuellement celles de la touraine. Ce titre qui est une métaphore sur la guerre du Vietnam est sûrement l’une des plus belles ballades de John Fogerty. Oh et puis cette reprise de Marvin Gaye, I Heard It Through the Grapevine, complétement transformée par le groupe mais tellement renversante.

À sa séparation en 1972, Creedence Clearwater Revival aura marqué de son empreinte l’histoire du rock, et COSMO’S FACTORY est pour sûr la pierre la plus solide de l’édifice ! Alors oui, il m’était indispensable de vous faire partager ce groupe bien souvent placé dans l’ombre des Stones et qui a pourtant influencé plus d’un rockeur, c’est tellement moins « mainstream » d’écouter les Creedence plutôt que les Stones et dès la première écoute on comprend tout de suite pourquoi. Ne perdons pas un instant, ambiance à la Easy Rider, un shooter de sky et on s’écoute tout de suite Up around the bend.

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