Que vous le vouliez ou non, on nous pousse souvent à choisir entre radicalité et maestria, entre agilité et brutalité, entre émotion et détermination. Entre fromage et dessert. Entre chips goût beurre et carottes coupées en trop gros bâtonnets, petite sauce blanche suspecte.
Pourtant cet album Earthworks, qui est sans doute en train d’assaillir vos oreilles impréparées, n’a pas à choisir son camp.
Ses deux auteurs, les new-yorkais Straw Man Army, ont pour eux le talent de ceux qui savent vraiment faire de la musique et la classe de ceux qui ont décidé de plonger tout l’or qui tapisse leurs doigts dans la boue, la bière et la crasse des caves punks sans issue de secours.
Ne vous y trompez pas : le miracle n’est pas apparu ex-nihilo. Les deux lads ont déjà eu deux albums, SOS (2022) et Age of Exile (2020) pour concevoir et mâturer une armature sonore robuste, vive et claire, qui rappelle la fureur hystérique des Minneapolitains d’Uranium Club.
Sur ce 3ème album, ils y assortissent avec une liberté déconcertante des guitares lumineuses dignes des Byrds (Earthworks) ou celles jouisseuses d’un hard rock en slip moulant (Extinction Burst), jouant ici une sanza aléatoire (Rope Burn) ou allumant des encens saveur cendar (Be Gone).
Les auditeur.ice.s anglophones – ou au bilinguisme libéré – auront aussi noté la qualité d’un propos contestataire furieux, malin et au ton visiblement rafraîchissant qui vient piquer, griffer, sinon tout arracher dans une Amérique re-Trumpiste (Look Alive).
C’est une tranche de nerfs purs, infiniment virtuose, dont l’empilement de références et d’intentions ne vient jamais diluer ou alourdir le propos.
Ah, et si jamais vous vouliez nous en faire parvenir une copie, comme ça, pour Noel, à Radio Béton, et bien sachez que vous pourriez nous l’acheter chez La Vida Es Un Mus, label anglais de tous les bons assauts Hardcore, Oi et de choses bien moins audibles que ce que nous écoutons aujourd’hui.
Mais comme disait Rhoff (pardon) “Vrai de vrai reconnait vrai”, donc on ne sera pas surpris de les voir figurer dans le catalogue en forme de guérilla – ni qu’ils soient joués toute cette semaine en grande pompe sur Radio Béton, tmtc.
CULTS – Leave home ADRIANNE LENKER – Fool BILLY NAMTES – CACTI ACID TONGUE – Acid on the dance floor DEADLETTER – A haunting HIGH VIS – Gone forever
>> LE JEU : Générique SONS OF ANARCHY
UZI FREYJA – Bang bang VIRGINIE B – Astral 2000 OCEAN WISDOM – No squids ft. K Kobe MERYL STREEK – If this is life NICOLA JAAR – Mi viejita
>> AGENDA
LA RUMEUR – L’ombre sur la mesure CRENOKA – The wanderer (Nawme remix) OSHUN – When you leave LA FLEUR – Free my mind FAKEAR – Underwater ft. Kavya (FORM remix) C’TROMIX ft. AGO GAZO – Alaga ARON & THE JERI JERI BAND – Sunugal BEYONCE – Sweet Honey Buckiin’ ft. Shaboozey ALICIA KEYS – The gospel GOAT GIRL – Ride around
>> PODCAST – BINGE AUDIO – PROGRAMME B : Le mytho des fachos : l’habit fait-il le faf ?
AMYL & THE SNIFFERS – Pigs KID KAPICHI – I.N.V.U LA DISPACH – Naked gods ISAAC DELUSION – She pretends LALA LALA – Dropout LCD SOUNDSYSTEM – Other voices CARIBOU – Come find me PARK HYE JIN – Like this THE DO – Despair, hangover & ectasy
NOISY – Green light TWO SHELL – be gentle with me C’TROMIX Ft. AGO GAZO – Alaga DUA SALEH – playing games NIARIU – Superfly ONEDA – The plug ft. Superlative & Miss Stylie
>> AGENDA
GRAUSS BOUTIQUE – Echine of doom CUMGIRL8 – Ahhhh!hhhh! (i don’t want to go) SOCCER MOMMY – M ELASTIC SKIES – Just before you cry ARXX – Like hell
>> INTERVIEW – CCNT : SPOT # REGION
SYLVIE VARTAN – Déprime AMYL & THE SNIFFERS – Chewing gum FAMOUS – God hold you CRACKUPS – The Phallus THE SILVER LINES – Cocaine MIMI BARKS – FSU BEATFOOT – Maniac master ft. Princess Rani MAÏCEE – Twenty twenty