Présentation tous les lundis d’un « Gold », un disque que l’on a aimé à la radio. Un disque qui a marqué l’Histoire, notre histoire, les esprits ou la musique, bref, un extrait de notre discothèque idéale, c’est le Lundispensable !
À découvrir sur les ondes de Radio Béton 93.6 : le lundi à 17h (rediffusé le lundi suivant à 13h)
Cette semaine je ne vous emmène pas dans mes souvenirs d’ado, je ne vous parlerai pas d’un de mes albums de proust, pas de nostalgie au programme.
Mon lundispensable il date seulement de 2013. A l’époque j’étais encore étudiant, je terminais mon master dans la ville rose, et je ne demandais qu’à écouter de nouvelles choses.
C’est un matin au lever du soleil sur les toits toulousains, au détour d’une suggestion youtube que l’épiphanie arriva.
Montée sublime, interminable, évidente et ultra efficace. Wire, 4ème morceau de l’album Insides, sorti en 2008. Je découvre Jon Hopkins.
Album téléchargé en toute illégalité, tubes fracassants, mélodies popisantes… Je me renseigne et j’apprends que le mec est pote avec Brian Eno et qu’il a produit l’album Viva la Vida de Coldplay ??
Ah bah ouais Coldplay ! Mr. Hopkins leur a refilé un de ses morceaux pour l’intro de leur album, un peu inclassable l’animal !
Comme j’ai énormément de chance ma dernière trouvaille décide de sortir un nouvel album, après 5 ans d’absence : Immunity
D’abord évidemment il y a cette claque magistrale, Open Eye Signals, IDM classe et accessible, Hopkins démocratise un genre pointu et parfois élitiste, c’est le croisement des genres, la réconciliation entre acharnés du dancefloor, et les geeks de salon.
Immunity s’écoute d’une traite, c’est une seule et même pièce d’une cohérence et d’une homogénéité qui force le respect, un voyage beau, éprouvant et transcendant.
On passe tour à tour de vagues rêveuses et planantes…
… aux gifles subtiles et oppressantes…
…entre-mêlées et parfaitement orchestrées.
De la chance encore quand le festival Electro Alternativ le programme un mois après la sortie de l’album dans cette chouette salle appelée La Dynamo des origamis géants brillent au dessus de la scène et Jon Hopkins commençait son set par We Disappear.
J’me l’rappelle, on était jeunes, on portait des sarouels et on buvait des 33 export sur les bords de l’eau en pensant que les adultes c’est tous des pourris et la société aussi. On lisait Kerouac et Burroughs pour se donner un genre, et on massacrait Janis Joplin sur des guitares désaccordées. Et en général, on arrêtait assez vite parce que Tryo c’était quand même plus simple à jouer.
C’était déjà bien après 70, l’année où, deux ans après Woodstock, on a vu Janis Joplin, Jimi Hendrix et Jim Morrisson disparaître dans des puits d’héroïne. Un peu comme à la fin d’une grosse soirée qui aurait duré deux ans. Grosse gueule de bois.
Janis Joplin, c’était pas une hippie. C’était une punk. Jusqu’au fond des veines. Et sa voix me fout encore aujourd’hui des frissons dans le ventre. Cette voix toute éclatée par des années de clope, d’alcool, et puis de toutes ces autres substances que je vais pas citer ici.
Bon et puis, en vrai, j’suis juste complètement jalouse d’avoir raté Woodstock. C’est pas que les festoches d’aujourd’hui soient moins bien hein. Juste qu’une méga teuf, tout le monde à poil, et puis surtout Ten Years After, Jefferson Airplane, The Who, Joan Baez et Crosby, Stills Nash & Young, tout ça dans un champ, ça devait quand même envoyer du pâté.
Bref, I Got Dem Ol’ Kozmic Blues Again Mama ! c’était son troisième et dernier album. Enfin, en théorie, parce que l’industrie s’est pas gênée pour publier après sa mort une bonne vingtaine d’albums d’inédits. Mais au moins, ça nous donne une petite idée de ce que c’était, Janis Joplin en live.
Mais bon, c’est aussi parce que la Janis, p’tetre qu’elle s’en foutait, de vendre des albums, et qu’elle préférait nettement s’éclater sur scène avec ses potes.
Au fur et à mesure des Lundispensables, le choix devient de plus en plus difficile, et lorsque j’ai entendu le nom de Moby au hasard d’une discussion, c’est une révélation, une évidence : bien sûr, il faut parler de Moby.
Richard Melville, aka Moby, figure emblématique de la dance music des années 90. Artiste américain touche-à-tout discret, avec plus de 30 ans de carrière et une quinzaine d’albums sous différents noms.
Après plusieurs albums signés chez Elektra Records, en 1999 Moby part chez V2 Music et sort en juin 1999, son album PLAY, celui dont on parle aujourd’hui, celui qui lui apportera la reconnaissance mondiale, avec plus de 9 millions d’exemplaires vendus.
15 ans déjà pour PLAY, le 7e album studio de Moby.
18 titres d’une homogénéité parfaite, avec plusieurs immenses tubes, reconnaissables dès la première seconde.
La recette magique : prenez des rythmes house et ambiant et ajoutez-y du gospel, du blues, de la folk, du rock, de l’électro, du funk, de la soul, du trip-hop et même un peu de new-wave. Le résultat : un indispensable, PLAY, l’exemple parfait de la réussite du mélange des genres musicaux.
Le 1er morceau, Honey est un mélange de grass blues rock et d’ambiant qui nous plonge directement dans l’univers de cet album.
On continue avec le tube Find my Baby avec un gospel old style, une batterie digitale et du synthé house pour un titre groovy entêtant.
Puis vient Porcelain, 3e titre de cet album, qui a été entendu partout à la sortie de PLAY, un tube ! Une voix murmurée avec ses petites notes de piano et tout devient magique.
On passe directement à un autre tube, Natural Blues hyper dansant, il utilise là encore un sample gospel et des percu. Mais ce n’est pas la seule recette du succès. Prenons par exemple Machete, le morceau suivant. On croirait écouter un morceau de The Prodigy : des rythmes techno, electro rock, voir drum’n’bass avec des vocaux très 80’s.
Avec If Things were perfect, on pourrait croire à un titre de Portishead : un style très trip-hop avec les scratch et une voix posée et douce mais ici masculine.
La fin de l’album est plutôt axée ambiant et new wave, avec des titres complètement planant comme Everloving. Allez écouter cette intro à la guitare sèche et au piano, c’est juste magnifique !
PLAY est à l’image de son créateur : un ovni dérangeant et intriguant. Un album qui ne respecte aucune norme et prouve que mixer des styles complètement différents peut mener à un résultat surprenant et devenir une référence mondiale.
Je ne sais pas pourquoi, les grands albums qui ont marqués mon adolescence et ont posés les premières pierres de ma culture musicale sont tous associés à une couleur. Ici, c’est clairement le gris ambiant de l’hiver qui me vient à l’esprit, dès que les sonorités de l’album de System Of A Down, Toxicity, sorti en septembre 2001, me parviennent aux oreilles.
Peut-être parce que quand mon meilleur pote de l’époque m’a donné une oreillette pour me faire écouter ça la première fois, on devait être transi de froid dans la cour de récré du lycée au mois de décembre ? Qu’il n’a ensuite pas quitté mon baladeur CD des quatre mois suivant, m’accompagnant donc tout l’hiver, le matin au réveil, le soir en bouquinant, la journée en allant en cours ? Probable.
Toxicity est le second album de ce groupe atypique, Arménien de souche installé aux Etats Unis. Moi, j’en avais jamais entendu parler avant, de System Of A Down. Mais à l’époque où on se découvre un esprit rebelle, ce nom me plût d’emblée. La rage contenue dans la voix de Serj Tankian, le leader charismatique du groupe, fini de me conquérir. L’alliance d’une violence propre au métal et au punk, avec un sens de la mélodie parfois presque pop (on pense notamment au refrain du tube le plus évident de l’album : Chop Suey, et ses envolés lyriques qui font encore le malheur de mes voisins en soirée passé deux heures du matin).
Sur cet album le groupe arrive clairement un tour de force d’alliance de musique extrême avec des mélodies super accessibles, en gardant pourtant un ensemble totalement cohérent et alternatif. En gros, ça me donne envie de faire des câlins à mon ours en peluche, tout en lui arrachant ses oreilles avec mes dents. Un pur défouloir/ascenseur émotionnel sans grand répit durant les 45 minutes que composent ce grand disque.
Qui plus est, et même si je ne comprenais à l’époque pas un traître mot des paroles (bonjour les refrains chantés en yaourt), le groupe se détache aussi par ses textes particulièrement engagés, notamment envers les injustices du système américain. Bref, un groupe irréprochable en tout point, en tout cas sur cet album. Et si Toxicity a tant marqué son époque, c’est bien que System Of A Down a ouvert le métal à un nouveau public. Son mélange des genres, cette capacité à marquer des pauses sans pour autant lâcher du lest leur permet de garder un auditorat métal, tout en séduisant les amateurs de rock conventionnels.
Bon là je rigole plus. Je m’attaque au saint des saint. A un truc au dessus de tout. Tool. Nom inconnu pour certain et pour d’autre il résonne comme le nom du graal au milieu de la table ronde. Mais sur l’étagère ils ont déjà 3 grammy’s et quelque disques de platine.
Tout d’abord, mon rapport à ce groupe. Je crois que c’est ma première claque. Vous savez, celle qui vous scotche et qui vous pousse à la réécouter encore et encore et encore et encore et encore. Ben moi c’était avec « Aenima » de Tool.
Sortie en 1996, je l’ai découvert plus tard en 2002 vers mes 10-11 ans. Groupe américain formé à Los Angeles et dirigé par le très spécial et charismatique Maynard James Keenan. Connu aussi pour être le chanteur d' »A perfect circle« . A la batterie Danny Carey (à fait des trucs avec « King Crimson« ), Adam Jones à la guitare (75e plus grand guitariste de l’histoire selon Rolling Stones), Justin Chancellor à la basse. Ces gens forment Tool, un groupe méconnu du grand public mais multiple album de platine. Album qui rend hommage à Bill Hicks, humoriste Américain mort en 94.
Tool se permet des constructions de morceaux, des effets des breaks. Moi c’est ce qui m’a marqué. Cette manière de partir loin dans la musique, mais toujours avec énormément de cohérence. Et la voix de Menard pour sublimer ça. Si vous aimez méditer, Tool est une bonne bande son, si vous en avez marre du concerto à la flûte de pan tibétaine. Bon il serait peut-être temps de parler de ce 3e album : Aenima.
Pourquoi Aenima ? Car comme dit plus haut c’est le premier que j’ai écouté et puis forcément avec le temps j’ai tout rongé mais mon cÅ“ur balance pour cet album. De la première seconde à la dernière ça me transporte. Même si il y a deux ou trois titres un peu spéciaux !
Juste avant de parler morceau par morceau, un petit mot sur les clips et l’univers visuel. C’est sombre. Mais alors sombre, sombre, sombre, sombre. Si vous aussi vous détestez l’humanité et toutes les conneries que nous sommes capable de faire et bien Tool va cristalliser tout ça.
Bon, première seconde de l’album « Stinkfist« . J’ai toujours un petit frissonnement en entendant les crissements du début avant l’arrivée de la basse.
Poing qui pue. On sent le côté sale de ce morceau. Un paquet d’ado on fait leurs crises avec Sum41 ou autre, et bien moi c’était Tool et ce morceau que je connais par cÅ“ur. La mélancolie de Meynard me parle : «I don’t want it i just need it…. To know I’m alive». Si vous aimez les morceaux sexy, précis et concis, passez votre chemin. Car Stinkfist dure 5 minutes et le morceau suivant 8 minutes 29 exactement.
Mais 8 minutes de pure bonheur : Eulogy. Préparez vous à la crier.
Autant certains morceaux je n’ai pas mal au cÅ“ur mais Tool bordel. Pour saisir l’intensité de leur musique on ne peut pas échapper à la moindre seconde chelou et c’est ça qu’est bon.
Bon c’est pas le tout mais je suis obligé d’aller vite. Je ne voulais pas faire de lundispensable de peur de représailles de certains féru (dont je fais parti),Tool c’est un peu sacré. Petite parenthèse, autant 75% des titres me font vibrer autant il y a deux trois passages chelou.
En fait plus j’avance et moins j’ai envie d’en parler mais plus d’écouter.
En fait j’arrive pas à décrire la musique. Ça fait un moment que j’écoute des trucs et ça peut aller d’un style à l’autre mais Tool, même plus de 10 ans après c’est toujours aussi efficace ça résonne dans mes tympans et mon crâne comme un hymne.
Third eye, le morceau qui clôture l’album est très post rock mais en pas chiant. Il dure 14 minutes, une broutille.
Si j’avais le choix pour ce lundispensable je l’aurai fait sans parler, car ce CD n’a besoin d’aucun commentaire. En vrai, je le fais juste pour le faire découvrir à certaine personne et peut être faire naître un amour pour cet univers qu’est Tool.
Pour finir : Forti six & 2. Car cette ligne de basse en intro m’a marqué au fer rouge et m’a donné l’envie de me remettre à la musique. Enjoy.
Il y en a eu pas mal d’albums de pop dans les Lundispensables, les Pixies, les Zombies, Oasis, Franz Ferdinand. Voici donc le 1er album des Californiens de WEEZER, de 1994. Figurez-vous que j’ai toujours nié le fait que j’étais un popeux refoulé, et ça, c’est dur à encaisser quand on s’est toujours dit fils de Satan et fan de Mötley Crüe. Je veux en venir au fait qu’un jour, comme ça, je décide de me replonger dans la discographie de Weezer, en commençant naturellement par le premier, un peu comme Groot dans Gardiens de la Galaxie quand il se présente: il commence par le début ! Le premier morceau « My Name is Jonas » déjà, me fait dire qu’avec un son pareil, ils auraient largement pu faire du punk rock, en plus, ils en ont le look.
Puis au fil de l’album, arrivent les claques phénoménales, en commençant par le formidable « Buddy Holly »
ou le très punk « Wax of America ». Puis, à ce moment de l’album, plus connu sous le nom de « Blue album », puisque la pochette comme le nom l’indique est bleue, – je me suis déjà pas mal penché sur les paroles abstraites du groupe et sur la vie de Rivers Cuomo, le leader, qui a fait voeu d’abstinence comme les Frères Jonas durant deux ans après cet album…Quelle mouche l’avait piqué ?…bref – arrive l’incontournable « Say ain’t it so », tube interplanétaire et meilleur morceau du jeu Rock band après le « Heartbreaker » de Pat Benatar et le « Free Bird » du Lynyrd.
Et je me dis à ce moment là « ben dis donc… » haha…c’est con comme réaction, hein ? C’est surtout que tous ces morceaux, je les connaissais, c’est juste que je les avais refoulés, mis quelque part dans un coin de mon cerveau, dans le tiroir « émotions brutes » et que j’avais cru que le dossier était clos. Et que cette avalanche de tubes me donne envie d’être américain, de jouer au baseball, de mâcher du tabac, et éventuellement de boire du Jim Beam à mains nues, et d’être bourré dans une teuf de la fraternité Alpha Gamma du Campus où je fais mes études de cinéma, la classe. A noter que le morceau de bravoure de 8mn qui clôt cet album, « Only In dreams » est l’un des tous meilleurs morceaux de l’histoire de WEEZER. « Blue album », de Weezer, chef d’Å“uvre absolu, qui est à la pop américaine ce qu’Obituary est au death metal, une pierre angulaire, une poutre, une boussole au milieu du désert, une chose vitale et indispendable. Allez, on conclut avec l’énième tube UNDONE (the sweater song) ! Et moi, je file m’acheter des gobelets rouges pour la fête de ce soir !
Bon c’est mon deuxième lundispensable et je m’attaque à du lourd. Du très lourd même. Référence du Big beat ou de la Drum n’bass. Prodigy. Et forcément si je dis album et Prodigy dans la même phrase vous voyez déjà ce crabe qui lève les pinces au putain de gros beat de Fat of the land.
Mon rapport à ce cd ? Un peu décevant je dirais. Non je l’ai pas découvert dans un squat de junkies quand j’avais 6 ans. Parce que oui quand il est sorti j’avais 6 ans. Non je l’ai découvert vers mes 14 ans durant ma phase no life World of warcraft. Mais je vous assure c’était aussi hyper rock’n’roll.
Je m’y suis intéressé forcément à cause du gros tube de cet album « Smack my bitch up » et de son clip qui fit polémique. Mais ce fut un grosse claque. J’étais et je suis toujours à la recherche de rythmiques. DE vraies ryhtmiques et là j’avais les rythmique PLUS un travail d’autiste sur le moindre son, la moindre piste de voix.
Petit point sur le groupe. Originaire de Braintree, dans l’Essex en Angleterre, à la compo et aux claviers Liam Howlett, Keith Flint danseur oui oui et chanteur et le Mc Maxim reality !
L’album c’est un mélange de hardcore de technobreakbeat. Enfin c’est du lourd, ils ont mélangé tous les styles violents qui dégoulinent de rage et ils en ont fait un album Big beat comme on dit.
Obligés de parler de l’énorme com’ qu’il y a eu autour de l’album. Toutes les radios FM diffusaient « Smack my bitch up« . Les deux clips ont fait polémique « Firestarter » et « Smack my bitch up » le premier pour l’apparence du chanteur et le deuxième clip était taxé de misogynie. Et dernière polémique une citation du nazi Hermann Göring. Mais Prodigy avaient pour eux cette ironie et le sarcasme constant. On sentait que c’était des bons gars qui voulaient juste faire chier le bon samaritain.
Album qui a servi a quelques B.O. de films d’actions hein ! « Serial trillah » ça donne juste envie de courir et de danser jusqu’à tomber en crise d’hypoglycémie. En vrai pour les avoir vus en live. Courez y tous. En plus des cours d’éducation civique, ils devraient rendre obligatoire un live de Prodigy.
Plus sérieusement cet album a marqué les esprits du monde de la rave party et de la musique électronique. Prodigy c’est le groupe qui fait son son. Dès les premières secondes tu sais que The Prodigy sont revenus. Ce groupe est un des premiers que j’ai découverts totalement seul et j’ai pris une sacrée claque avec cet album. This is dangerous !
C’est plutôt un honneur de pouvoir vous vendre cet album. Grâce à eux j’aime l’électro et tout ce qui est drum n’bass et bass music.
D’ailleurs un EP d’hommage pour les 15 ans de l’album est sorti en 2012 avec 6 remixes de 6 producteurs de bass music tels que Baauer, Noisia ou Major lazer.
Ça c’est Noisia par exemple
Bon allez je vous laisse les p’tits z’amis. Profitez encore un peu de cet album de folie et venez claquer des doigts en rythme sur Le morceau « diesel power« Â ! Tcho
Aujourd’hui je vous parle de Dummy, 1er album du groupe anglais Portishead, composé de Geoff Barrow & Beth Gibbons, sorti en 1994 sur le label Go!Beat.
Avec l’album Nevermind de Nirvana et Californication des Red Hot, déjà chroniqués dans le Lundispensable, Dummy est un autre de ces albums qui me renvoient directement à mes années lycée. Autant dire que je l’ai découvert longtemps après sa sortie puisque je n’avais alors que 6 ans. Je me souviens encore d’écouter en boucle certains des morceaux lorsque j’avais envie de calme, les écouteurs bien vissés dans mes oreilles ou alors bien fort dans ma chambre d’adolescente pour montrer à mes parents que j’étais déprimée. Période adolescence je vous ai dit.
Sur cet album, 11 titres avec quasiment que des tubes qui ont été encensés par les critiques et qui sont considérés comme la base du mouvement Trip Hop, même si on reconnaît des similarités avec leurs voisins de Bristol, Massive Attack.
Une musique influencée par le hip hop, le scratch, le jazz et la soul, c’est ça le trip hop. Et avec Portishead, alors que les beats lents et lourds de Geoff Barrow mêlés de scratches et de samples nous attirent vers un univers noir et triste, la belle voix de Beth Gibbons, à la fois éraillée, fragile, envoûtante, sensuelle et touchante, nous entraîne elle, vers des hauteurs plus lumineuses.
L’album commence fort avec le titre Mysterons. Dès les premières notes, il nous met directement dans l’ambiance générale et on se sent déconnecté du reste du monde.
Avec les deux morceaux suivants, Sour times et Strangers notre amour pour Portishead ne fait que grandir jusqu’à It could be sweet où le groupe nous dévoile quelque chose de plus doux, loin de cette noirceur qui entoure beaucoup de morceaux et où la chanteuse nous enveloppe de sa magnifique voix jusqu’à nous faire frissonner.
Les amoureux du scratch sont servis avec le morceau suivant, Wandering Star, puis une petite pause de tendresse sucrée avec It’s a fire, et ça reprend de plus belle avec le tube Numb
Ensuite c’est Roads, ce tube est tellement beau qu’on pourrait en pleurer, si on n’avait déjà craqué sur les 7 premiers morceaux.
Sur Pedestral, Beth Gibbons pose sa voix en chuchotement sur un beat profond et un air jazz hip-hop avec du saxophone et des scratches. Et sur Biscuit ils utilisent un son old school de vieux vinyle en fond.
Enfin, l’album termine sur un chef d’Å“uvre, Glory box, bien sûr mon titre préféré de cet album.
Avec Dummy, et surtout ce tube Glory Box, Portishead sonne le renouveau de la création musicale britannique, et un coup dans les dents à la brit pop des Blur, Oasis et autres groupes du genre !
Dummy, c’est l’indispensable du trip hop, à avoir absolument dans sa discothèque.
C’est sûr que c’est pas l’album à mettre en soirée pour s’ambiancer et aller danser, mais versez-vous un verre de vin, éteignez les lumières, allumez quelque bougies, et lancez l’album : une soirée parfaite !
Queens of the stone age. QOTSA. Par quoi commencer ? Moi déjà, j’ai eu la chance d’avoir une famille qui m’a fait découvrir ce groupe. Quand leurs potes venaient pour une soirée, on allait au lit car, couvre feu tout ça et j’étais bercé par Deftones, Noir Désir, Burning Heads mais aussi et surtout la voix envoutante de Josh homme. L’homme le plus couillu et viril qui ose prendre une voix haut perché. Parce que bon ok Matthew Bellamy a une belle voix mais il fait un peu moins bonhomme quand même
. Bref je m’égare. Qotsa. En dehors de ces écoutes lointaines j’ai forcément pris le pli et commencé à ronger toutes leurs galettes. Et la première claque c’est le premier l’album éponyme, qui fait partie de mes pochettes préférées avec celle d’ »Around the fur » de Deftones, allez savoir pourquoi. J’avais quoi, 10 11 ans dans ma chaine c’était Tool, Deftones, Manson, Gorillaz ET donc Queens of the stone age.
« Regular John« . Le morceau qui ouvre le 1er album. Le violon un peu discordant qui disparaît pour te faire comprendre que la guitare dans Queens of the stone age c’est du gros Son.
Et la voix de Josh Homme qui s’amuse a chanté haut et qui s’en fout. Un mélange qui fit tout de suite son effet. Explosion dans ma tête. Je sentais que ce truc, ce groupe allait me poursuivre longtemps.
Parlons un peu du groupe et de sa composition. Avant tout il faut savoir que Josh Homme était dans le groupe Kyuss tout autant mythiques mais qui n’a pas connu la longévité de Qotsa. J’en ai déjà parlé mais bon c’est le leader, l’emblème du groupe. Josh homme à la guitare et aux chants. A la batterie Matt Cameron ( Anciennement Pearl jam ) Van Conner à la basse et John mcBain à la guitare.
A la base le groupe s’appelait Gamma ray mais un groupe de power metal ayant déjà ce nom là, ils cherchèrent autre chose. Comme la majorité des noms de groupes cela partit d’une vanne.
Et tadaaaaa, finalement on avait les Queens of the stone Age. Des sortes de brutes du désert mais qui assumaient leurs douceurs féminines. Le premier vrai enregistrement sorti en kiosque est un ep 6 titres avec 3 titres de Kyuss et 3 titres de Qotsa. Suite à ça la composition du groupe rechange. Le batteur et le bassiste sont virés et finalement les anciens membres de Kyuss rejoignent Homme dans sa formation et là c’est le premier album de Qotsa !
La petite histoire finie, retournons à nos moutons comme on dit !
J’ai parlé du 1er morceau de l’album qui est une bonne mise en bouche.
Mais une des premières claques de l’album c’est « Avon » le 2ème titre.
Là tu sens qu’ils posent leurs « balls ». Ça frappe, c’est puissant la ligne de basse batterie est parfaite, la guitare est là juste pour donner encore plus de puissant à ce combo. Et la voix de Josh Homme toujours perchée histoire de bien contraster. Ce morceau, je l’ai certainement écouté 300 fois.
Derrière « if only » un des tubes. Morceau très bien mais je ne m’attarde pas de toute façon, je pourrai pas tout dire sur cet album ce serait trop long. Tous les morceaux de l’album sont bons, certains sont fous dans le sens fou avec des embardées psychées du désert. Qui te font comprendre qu’ils ne prennent pas le côté stone age à la légère.
« You would know ». Un début lent très lent. Une montée constante pour arriver à une explosion. Ou Josh homme répète inlassablement You would know. Je vous laisser juste profiter.
Et aller pour conclure : « How to handle a rope ». Le riff du début me fait toujours autant vibrer. Ça me donne envie de bouger, ça réveille en moi une virilité insoupsonnée. J’ai limite envie de me taper c’pour dire.
Enfin voilà pour moi c’est un album indispensable. C’est un groupe à part qui a su faire son propre rock puissant mais tout en douceur. C’est comme la vaseline et le Traité de Lisbonne quoi. C’était donc Queens of the stone age avec l’album du même nom. Premier album du groupe et si vous avez aimé, les autres albums sont de très bonne qualité et je surveille de près ce cher Josh Homme !
J’ose le dire, et j’ose l’avouer, Metallica sont des Dieux vivants, des Dieux Mégalos qui ont toujours été à la recherche du riff parfait, des refrains que tous les fans de métal reprennent en chÅ“ur à chaque passage du groupe dans leurs villes, ou dans des campings de festivals, à 5 du mat’.
Metallica, après avoir ratatiné le monde du thrash Mondial avec leur premier album, Kill ‘em all, et avoir encore un peu plus enfoncé le clou avec Ride The Lightning, ont décidé pour leur 3ème album de se hisser sur une marche d’un piédestal insurmontable et céleste, « Master of Puppets « en 86 et cette fameuse pochette représentant un cimetière militaire, et ce rouge sang qui représente un peu le fil rouge du groupe à l’époque, la guerre et ses horreurs qu’elle entraine. Le morceau « Disposable Heroes » par exemple est l’ancêtre du tube « One », de l’album d’après (And…Justice for all) et traitant du même sujet, la guerre, et l’aliénation qu’on peut retrouver également dans « Sanitarium » qui a fait l’intro de ce lundispensable.
Et toujours cet hommage à Lovecraft (commencé dans Ride The lightning) avec des morceaux comme « The Thing that should not be », Cliff Burton, bassiste intouchable du groupe étant archi fan de l’écrivain avait réussi à contaminer ses camarades de jeu. Et bien évidemment « Master of Puppets », pièce maitresse du chef d’oeuvre qui parle de drogue à la premère personne. Parlent-ils déjà des démons de James Hetfield ?
Je pourrai dépecer les morceaux un par un, mais en fait, ce n’est pas vraiment le plus important. Le plus important, c’est que les Four Horsemen comme ils s’amusaient à s’appeler ont atteint là, en 86, à la sortie de master Of puppets la perfection, ont atteint ce génie, ont atteint cette lumière que peu de groupes ont atteint encore aujourd’hui. Cet album est à marquer au fer rouge également pour deux choses : la première, c’est que le succès de cet album va contribuer au fait que James Hetfield et Lars Ulrich, les deux leaders du groupe vont commencer cette guerre fratricide opposant deux égos surdimensionnés qui ne fera que grandir avec le temps pour atteindre un paroxysme à la limite du ridicule, et la deuxième chose, et c’est celle-ci la plus terrible. Cliff Burton décède, écrasé par le bus de la tournée sur une route en Suède lors du trajet pour se rendre à la première date de la tournée. « Master of Puppets » est le meilleur album de l’Univers Thrash et le seul album n’ayant pas eu de tournée, ceci résume la part d’ombre et la part de lumière d’un groupe hors norme !