Ariel Pink (Mexican Summer)

Ariel Pink voit la vie en rose … ou la mort façon effet analogique sous LCD dans cet album dédicacé à Bobby Jameson. Cette couleur, c’était aussi le choix de Pom Pom.

La bassiste étonne encore une fois avec des formes assez rétro dans sa musique, une façon très pépouze d’écrire et tout cela dans l’immortalité. En clair, entre la vie et la mort, il y a pas de différence. Toujours aussi singulier mais moins barré, il tient la barre très haute quand il fait de la Pop-Psyché avec une accroche tubesque dans le titre de l’album (de quoi faire la fête chez les morts). Le temps s’est arrêté dans la technique de production de l’album, globalement assez vintage, mais qui s’appareille loin à du maniérisme. Il s’approprie plutôt la Pop sous effet psychotrope et le Glam comme si son enterrement était la petit boutique des horreurs.

Le bloc de son en mono est comme un magma sonore (Time To Live) tandis que Another Weekend scintille par une production aquatique, genre de Slow-Pop exotique et fascinante. La balade de Do Yourself A favor est sublime mais surtout deux morceaux sort complètment du lot et fait qu’Ariel Pink est un artiste complet : La Funk de Acting avec Dam-Funk, jouant le délire d’une voix légèrement sous Vocoder, de style 80’s à la Maze et Death Patrol, clin d’oeil à Bobby Jameson, qui a fait surface sur Internet en 2007 après 35 années perdues dans l’absence et dans l’écriture de son auto-biographie.

En attendant la sortie du Ash Ra Temple Experience, moment fantasque du groupe culte du Krautrock 70’s crée par Manuel Göttsching et où Ariel Pink posera sa voix, sa basse et ses effets, ce Dedicated To Bobby Jameson est une perle rare et sans âge.

ACHETER / LABEL / FACEBOOK

Deux exemplaires CD de l’album seront à gagner cette semaine durant l’Opé Ferarock (Date de sortie : 15 septembre).

Neil Young – Hitchhiker

Je ne vous ferai pas l’insulte de vous présenter Neil Young.

A 71 ans, le bonhomme continue de fouler la scène et à composer.

Mais cet album n’est pas à ce propos.

Hitchhiker c’est un retour dans le passé, un saut dans le temps de 40 ans.

Enregistré à Malibu en 1976, l’album n’avait jamais vu le jour, et était resté en l’état de démo jamais parue.

Certains râleront certainement en disant qu’aucun morceau ou presque n’est nouveau sur cet album (seuls les morceaux Hawaii et Give me Strength sont inédit), mais il s’agit là du matériau d’origine, Neil Young seul avec sa guitare et son harmonica, enregistrant ces titres en l’espace d’une nuit, certains morceaux composés dans la foulée !

Mais son label Reprise en décida autrement, jugeant que le contenu de l’album était insuffisant, le poussant à continuer à écrire de nouveaux morceaux.

Mais le voilà enfin, tout beau, tout propre, et on est pas déçu.

Des morceaux comme Pocahontas, Captain Kennedy ou encore Ride My Llama nous assurent que l’album avait toutes les raisons du monde de sortir en 76, mais après tout, il aurait peut-être fait moins de bruit qu’aujourd’hui…

PUMAROSA – The witch

PUMAROSA The Witch (Fiction records)

Allez, je me dis que l’on ne vit qu’une fois, enfin je crois, alors je me fais plaisir en proposant mon dernier album de la semaine avant de partir de Radio Béton et d’aller voguer vers d’autres eaux. Pumarosa, groupe de Londres, pour son premier album nous offre l’opportunité de voyager hors de notre Planète Terre le temps de 10 morceaux épiques.

Un voyage Pop stellaire à la beauté déroutante, à l’image de la voix hypnotique de la chanteuse Isabel Muñoz – Newsome , qui nous donne l’impression d’être à bord d’une navette de survivants fuyant l’existence Terrienne entourés de flammes brûlant le métal. Le chef d’oeuvre « Honey » en tête.

Je sais que je vais mettre la barre très haute en écrivant tout cela, mais ça m’a rappelé le « Ok Computer » de Radiohead, et le morceau « Exit music for a film », ou des groupes comme Cinematic Orchestra Vous voyez ? Cet espèce de voyage cosmique popisant, grandiloquent à la Dead can Dance sans le côté religieux de la chose. Juste quelque chose de simple, engagé politiquement sur l’écologie et l’Homme en général. Pumarosa parle beaucoup des méfaits de la mondialisation sur les paysages, dénaturant ce que nos yeux nous donnent à voir. Le morceau que j’ai intégré à cet article tout en haut « Priestless » au delà de sa montée de fou contient du saxo à la manière d’un « Rendez-vous » de Jean Michel Jarre, même si je suis persuadé que cette référence leur échappe sûrement. J’espère en tout cas qu’ils ne le prendront pas mal si les membres du groupe lisent cette chronique, que j’aurai pu traduire en Anglais pour l’occasion mais j’ai eu une sacrée flemme (rire démoniaque)

Après nous avoir emmené loin, très loin dans le céleste, ils font redescendre la pression le temps d’un morceau très 90’s à la Grandaddy, « My Gruesome loving friend » qui leur permet de signaler que leurs influences se trouvent aussi là, dans les 90’s, et pas seulement dans les musiques psychées qui font indéniablement leur identité !

Il est assez rare pour moi de vibrer devant de tels albums, mais j’ai eu l’agréable surprise de me prendre une tarte, une tartoche, comme on dit du côté de Chateauroux, et ça me fait dire à juste titre qu’il n’y a pas qu’Iron Maiden et Toto dans la vie, il y a aussi des groupes comme Pumarosa qui ont le goût des meilleurs vins de l’Olympe.

Ps : A noter que le label Fiction nous sort depuis quelques temps de très belles choses comme The Big Moon ou The Amazons. Longue vie !!!

Thé Vanille – Motel Vanilla

Chaque saison possède sa fraicheur musicale pour alimenter les soirées BBQ ou les séances au coin du feu. Que ça soit en intérieur ou en extérieur, la musique collecte autant les souvenirs que les moments de l’instant présent. Le style Ambient par exemple est autant marqué par le passé (Leyland Kirby) que par son oublie du passé (Brian Eno). Et en Pop, le présent est essentiel, pour indirectement créer le souvenir, donc les refrains, donc le gimmick qui te reste dans la tête pendant un bon bout de temps.

En ce sens, l’écoute du Who’s Bad ? du premier maxi de Thé Vanille (Tours), englobe autant la Pop foutraque que l’époque MTV (Alternative Nation). Il y a du Money Mark et du Beastie Boys sous le soleil de Los Angeles … sauf qu’ici, à Tours, le soleil n’a pas la même allure. Concept musicale qui mélange la Power-Pop que le bricolage de Architecture in Helsinki (The Kind Of Guy), il y a de la folie douce à la Deerhoof (Parrots) et cela soutenu par une assurance qui trouvera sa voix sans problème en concert.

Thé Vanille est l’anti-thèse d’un Animal Collective. C’est un groupe qui vie l’instant présent avec un univers de puzzle sonore qui accroche rapidement, et qui nous fait oublier parfois l’exercice de la voix à la limite du collage sans relief de Jeff Buckley.

SOCIAL / ACHETER

Le groupe sera en concert durant les Apérock d’Aucard De Tours le mardi 13 juin au KAA (18 rue de la Paix), à partir de 18h30.

Alestorm – No Grave but the Sea

Le Pastafarisme est une croyance créée par Bobby Henderson en 2005 dans le but de protester contre la décision du Comité d’Éducation de l’État du Kansas d’autoriser l’enseignement du dessein intelligent (tout arrive parce que Dieu le veut) dans les cours de science au même titre que la théorie de l’évolution.

Il professe sa foi en un dieu créateur surnaturel dont l’apparence serait celle d’un plat de spaghetti et de boulettes de viande et demande que le pastafarisme reçoive une durée d’enseignement égale à celle du dessein intelligent et de la théorie de l’évolution.

Les pirates sont vénérés comme les premiers pastafariens, et les pastafariens affirment que le constant déclin du nombre de pirates au cours des dernières années a entraîné… le réchauffement climatique.

Les membres d’Alestorm sont-ils pastafaristes ? Ou juste des pirates beurrés ?

Je fais partie de ceux qui sont convaincus qu’Alestorm ne s’est pas formé uniquement pour boire de la bière, du rhum et des femmes nom de dieu, mais pour un dessein bien plus grand, relancer l’âge d’or de la piraterie et sauver la planète du terrible réchauffement climatique.

Et pour cela, ils ont sorti leur cinquième album « No Grave but the Sea » afin de réunir tous les pastafaristes du monde sous une seule et même bannière, celle de la beuverie et de la franche camaraderie.

Avec Christopher Bowes au chant, Gareth Murdock à la basse et aux chÅ“urs, Pete Alcorn à la batterie, Elliot Vernon aux claviers et Máté Bodor à la guitare, les papas du pirate métal nous servent ici un album sans failles qui nous fait voyager un verre à la main depuis les tréfonds des océans jusqu’à Mexico.

Jane Weaver – Modern Kosmology

La découverte du comos selon le prisme de la musicienne Jane Weaver possède quelque chose d’assez hypnotique et plus on écoute l’album Modern Kosmology, plus nous sommes happé par l’écriture et la recherche d’un album qui cherche avant tout à retranscrire le Krautrock des 70’s, la musique cosmique de Stereolab ou Broadcast mais aussi un monde parallèle et unique que Andy Votel a donné à voir via un artwork graphique et psychédélique. Mais avant tout chose, qui est Jane Weaver ?

Démarrant la musique il y a une vingtaine d’années avec Andy Votel (créateur du très Giallesque label Pre-Cert Home Entertainment et de mixtape de mauvais genre), Jane Weaver s’est entouré des groupes Kill Laura & Misty Dixon qui l’ont aidé à développer sa propre singularité musicale, qui, à l’écoute du son dernier album, est bien solide et d’une précision qui accroche les oreilles. Si vous avez aimé l’album de Vanishing Twin l’année dernière, Modern Kosmology arrivera à prendre les vibrations de votre cÅ“ur par une accroche Pop synthétique et mélancolique aux charmes désinvoltes (Slow Motion), tout en oubliant pas les répétitions groovesques avec le charme typique du Krautrock (The Architect). Très souvent fluide, l’album marche sur les terres du psychédéliques 60’s (Valley ; Ravenspoint) … mais une chose est sure : Modern Kosmology est une (possible) extension aux films More & La Vallée de Barbet Schroeder.

BANDCAMP / LABEL / FACEBOOK

Jane Weaver sera à la Maroquinerie (Paris) le 2 juin 2017 avec Bertrand Burgalat et Froth pour une soirée Gonzaï.

Chevalien – Sunderground

Des fois quand t’écoutes un truc fou, original, inclassable… tu parles d’OVNI musical, et heureusement pour nous on en a un paquet à Tours !

Et puis d’autres fois un truc que t’as jamais écouté se présente d’emblée comme un extra-terrestre, particulièrement sombre et qui frappe pas avant d’entrer !

Comme beaucoup j’ai découvert Chevalien en 2013 avec son clip CVAN, ambiance dark, glauque, visuellement giflant et super maîtrisé, on savait que ça allait être un projet important et différent de tout ce qui pouvait se faire sur la scène locale !

Bass Music rappée, Chevalien revient avec ce nouvel Opus après avoir laissé planer son nombre maléfique sur de nombreuses scènes et hanté l’esprits des publics ayant croisé son chemin !

Le projet a pris de l’épaisseur sur ce nouvel opus Sunderground, le caractère si particulier de cet univers s’affirme, Chevalien sait où il va et compte bien vous emmener avec lui !

Vous pourrez le retrouver notamment à Aucard de Tours le jeudi 15 juin sur la plaine de La Gloriette !

MASTODON – EMPEROR OF SAND

Mastodon, le groupe qui pèse dans le métal prog d’aujourd’hui est revenu en force le 31 Mars dernier avec son nouvel album EMPEROR OF SAND .

Percussif et surprenant, l’album comprend des pistes puissantes et aux racines clairement métals telle que Sultan’s Curse, première piste et premier single de l’album.

On peut également entendre des pistes plus softs, telles que Show Yourself :

Sur ce septième album, les voix de Troy Sanders (chant, basse), Brent Hinds (chant, guitare solo) et Brann Dailor (chant, batterie) se mélangent à la perfection.

Celle de Bill Kelliher (guitare rythmique, choeurs) reste plus en retrait, se contentant de chÅ“urs contrairement à ses collègues qui s’échangent les parties lead.

Le groupe réussit avec brio à rester fidèle à lui-même et à ses fans grâce à des morceaux tels que Roots Remain :

Mais le véritable tour de force est dans les nouvelles influences recherchées et pleinement assumées qui furent intégrées à album sur des morceaux comme Steambreather :

Ça tape, ça bave, ça beugle et ça reste ultra propre.

Mastodon nous en met plein la gueule avec des mélodies accrocheuses sur des rythmiques à la fois complexes et efficaces.

Les gars ne sont pas là pour nous montrer à quel point ils sont bons, mais pour nous rappeler qu’ils existent et qu’ils font de la bonne musique, et ce malgré une première partie d’album qui pourrait faire douter les puristes.

Bref, foncez l’acheter, c’est la seule chose raisonnable à faire.

En attendant, priez le Jaguar God :

Roméo Elvis x Le Motel – Morale 2

Il y a des fois on a des certitudes, on croit dur comme fer à un artiste, on saoule ses potes pour qu’ils écoutent, et on sort des phrases pourries comme « lui mon pote l’année prochaine tout le monde écoute ça » !…

… et puis souvent t’as l’air d’un con parce que, même toi l’année d’après t’en écoute plus !

SAUF PARFOIS ! C’est très rare mais ça arrive et c’est beau comme le first love, mon belgian crush s’appelait Roméo, on était en 2013 et Bruxelles était devenu la jungle !

A l’époque, timide mais grande gueule, Elvis Roméo, nous parlait de BX sous des métaphores animalières, en choisissant ses mots comme personne et en les faisant résonner d’une voix grave, déjà sure d’elle.

Soutenu par les tontons, les meilleurs potes de l’Or du Commun (O.D.C.) Roméo enchaîne les dates et les freestyles et commence à se faire un nom. Indissociables on les retrouve partout, c’est le crew de gars gentils, oldschool jusqu’à la muerte, qui re-kick les 90’s avec une facilité déconcertante !

L’album s’appelle Famille Nombreuse, tous frères, tous géniaux, on parle même rapidement de « scène belge » qui se place avec aisance au dessus d’un game francophone qui s’essouffle. La Belgique va manger la France, attention Bruxelles arrive !

Par la force des choses, le talent, le charisme de jeune con, la fougue, place Roméo Elvis, pourtant jeune poulain, à la tête de cette scène, véritable leader, gourou fou, que rien n’arrête !

Premier album en 2016, nouveau beatmaker de génie : Le Motel, le projet se créé encore beaucoup plus sérieusement, on pose les bases du jeu, le bien, le mal, La Morale. Toujours dans le storytelling, on fait pourtant le bilan de 3 ans, passés vitesse lumière et prend le temps de dire merci aux vrais, ceux du début, ceux qui l’ont placé tout en haut.

Après tout ça c’est le succès, les prix redbull, les millions de vues, les dates partout en Belgique, en Suisse, en France, au Québec, partout où sa prose peut percuter le public !

Morale 2 est sorti le vendredi 17 mars dernier, il est le résultat d’une évolution parfaite, l’éclosion d’un projet excitant qui confirme la valeur qu’on avait placé en lui.

Production incroyable, aisance folle, Roméo Elvis délaisse un temps le flow et l’égo-trip pour des parties plus chantées, extrêmement groovy. Ici plus d’animaux ou d’histoires de vieux mafioso aux valises illicites, mais une mise à nue, de l’intime, des histoires d’amour, de famille… la vie d’un gars de 23 ans qui ne perd pas son sourire. Entre 2 joints on nous présente la frangine qui chante sur ses morceaux, le papa, la maman et leurs écoutes attentives… On parle de petite amie, de drogues plus si douces que ça, de rap game, de tournées et puis bien sur de Bruxelles, la première cour de récré qui a vu grandir Elvis Roméo !

«Bruxelles est la capitale d’un pays qui va maaaal
C’est ce qu’ils veulent nous faire croire à travers ces foutus journaux
Ils disent qu’on a lâché l’affaire et qu’on va partir, on a quand même réussi à rassembler tout un troupeau !
C’est l’heure de les baiser fooooooooooort
Ils pensaient qu’on était endoooormiiiiiis»

KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD

King Gizzard & The Lizard Wizard – Flying Microtonal Banana
Heavenly Recordings

Un nom de groupe qui ressemble à une incantation magique, une productivité qui tente de dépasser les meilleurs heures de Ty segall, et une créativité qui vient encore d’exploser avec ce nouvel album : bienvenu dans le monde magnifique des australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard !

On avait déjà été bluffé par leur précédent disque ici à la radio (Nonagon Infinity, sorti en 2016, un album construit autour d’une boucle unique qui fondait tous les morceaux ensemble). Ce nouveau disque, qui si on en croit les dires du groupe serait le premier des 5 albums qu’ils ont prévu de sortir cette année (!!!), se concentre lui aussi autour d’un concept qui donne sa colonne vertébrale au disque. L’élément central est cet instrument assez étrange : la guitare Microtonal.

Qu’est-ce que la musique microtonale ? Attention, instant geek : en Occident, on favorise depuis trois siècles la musique à tempérament égal qui divise l’octave en 12 demi-tons strictement égaux. La musique microtonale, quant à elle, fait appel à des tempéraments inégaux ou division de l’octave en x demi-tons égaux qui semblent parfois étrangers aux oreilles des occidentaux mais qui colorent depuis toujours la musique traditionnelle hindoue, raï ou africaine.

L’album tourne autour donc de l’expérimentation de cette guitare microtonale qui permet beaucoup plus de sonorités et amène une touche presque world musique à ce nouveau disque. La musique psychédélique s’y développe tout naturellement (la musique psychédélique a toujours préféré les sonorités plus libres de l’orient, comme avec la sitar hindoue par exemple, chère aux Beattles). Sinon, on y retrouve tout le génie des australiens, entre tubes formats pop (Billabong Valley), longues montées psychédéliques (Rattlesnake, Open Water) et balades envoûtantes (Flying Microtonal Banana).

Un album proche de la perfection, où musique orientale se mêle d’une manière riche et sans clichés au côté rock psychédélique occidental. Est-ce que les quatre prochains disques relèveront autant du génie que celui çi ? Si c’est le cas, l’année 2017 sera marquée pour longtemps par le sceau des King Gizzard & The Lizard Wizard.