VERBAL RAZORS – By thunder and lightning

Encore un album de la semaine de copains ? Encore un album de la semaine pour supporter la scène locale ? NON ! Enfin oui, mais non, on va pas cacher qu’on les aime beaucoup, on ne reniera pas non plus (et on le criera à qui veut l’entendre) que c’est un groupe bien de chez nous ! Mais ils auraient été de La Bourboule il serait quand même là dans cette chronique.

Les Verbal Razors, c’est depuis les débuts que l’on peut les écouter sur Béton, depuis 2009 et la sortie de leur EP « Settling the score« , qui crachait déjà leur amour du trash-crossover-pied-dans-ta-gueule à la face du monde. Et un excellent album sorti en 2016 « Misleading Innocence », avec mon morceau préféré parmi tous, No Escape, avec basse destructrice, solo qui devrait être dans guitare hero et break insane !
Comment le quatuor allait-il continuer après ce génie de disque ? Et surtout avec un changement de line-up, est-ce que le groupe continuerait à garder cette énergie qui nous transporte ?

Et bien ouais, pari réussi avec « By Thunder and Lightning » ! (comment a-t-on pu douter?)
Sortie écoutée en catimini bien avant la sortie, il a été difficile d’attendre de pouvoir vous diffuser ce 3e album. Chaque titre écrasant le suivant :

« oh mais cette intro! »
« non mais ce titre : 2’30 de kiff, c’est lui mon préféré »
« ha non attend, je crois que c’est lui en fait, t’entend cette guitare démentielle! »

Dans cet album, on trouve tout ce pourquoi on aime Verbal : du thrash qui va vite, du thrash qui joue fort, du thrash qui headbang, avec la voix possédée de Simon (chanteur), le côté Punk Hardcore apporté par Antoine (nouveau batteur – Heavy Heart), les riffs bien hargneux de Degreff (guitariste), et Vincent (bassiste) qui ne manque pas de jouer aussi vite que les autres ! Tout dans l’efficacité, pas de place pour du mid-tempo, Verbals vous crache dans la gueule à chaque titre !

Une sortie d’album qui se fait toujours chez les copains tourangeaux de chez Dirty Guys Rock et d’autres (Deadlight, Metro Beach, Emergence, Crapoulet, Inhumano, Firecum, Crustatombe.)

Et évidement, go check aussi la magnifique illustration qui sert de jaquette à ce nouvel album, une beauté de graphisme by Jérôme Brizard (14-18…), les couleurs étant assurées par le guitariste, Degreff.

Bref, 13 nouveaux titres à s’écouter urgemment !

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GRANDE – Chasing the Giants

Grande – Chasing The Giant

Autoproduction – sorti le 06/03/20

Le voilà enfin, le deuxième EP du duo Tourangeau qui nous fait frissonner depuis plus de trois ans lors de la sortie assez confidentielle à l’époque de leur tout premier EP fin 2016. On sent que le groupe a commencé a trouver un équilibre dans son fonctionnement, aussi bien entre eux que dans la maitrise de leurs instruments. Ce nouvel EP sonne donc beaucoup plus puissamment, et dessert encore mieux l’univers froid et tendu du duo.

Musicalement, c’est assez minimaliste. Si sur certain arrangement, on retrouve parfois une batterie, une guitare ou un piano, la plupart du temps ça se réduit au minimum : guitare, violon, voix. Et c’est ce minimalisme qui touche juste, beau jusque dans ses silences et ses saturations. La guitare qui donne autant envie de planer, de rêver, de crier. Les boucles de cordes du violon, parfois utilisées comme une guitare rythmique, font naître des cadences invisibles sur les morceaux. Enfin la voix comme un feulement grave enveloppe, et parfois s’enraille, se violente d’émotion et de rage contenue.

Car si la musique est belle, la réalité de Grande n’est pas idyllique. Un répertoire délicat et beau, qui dissimule un discours engagé, militant. L’EP est construit autour d’un monde imaginaire, où un géant d’argile arpente la terre à la recherche des larmes des gens. Pour vivre des émotions, les gens sont obligés de se cacher, mais le géant a à sa botte une armée pour venir chercher et persécuter les habitants.

Grande a des choses à dire sur disque et porte ses convictions dans l’être même du projet. On pense à « Yellow Saturday » qui parle des Gilets jaunes, de ces gens invisibles qui se sont structurés pour réclamer une meilleure vie et une justice sociale, au risque d’y perdre des mains, des yeux, la vie. On pense à « La Petite Sirène », le célèbre comte d’Andersen, dont on passe souvent à côté de la double lecture (pas mal édulcorée par la version Walt Disney) réelle de cette histoire. La transformation d’Ariel, qui souhaite perdre sa queue et s’humaniser, au sacrifice de sa voix, en fait l’un des premiers contes queer de l’histoire. Andersen était homosexuel et il a par ce récit métaphorisé son désir de séduire son mécène en se métamorphosant.

Grande est fondamentalement un projet queer / transgenre / lesbien. Mais sans en faire un porte drapeau dans leur musique, le duo livre sa sensibilité, sa réflexion et ses questionnements sur leur identité ainsi que sur la société qui nous entoure d’une manière subtile et juste. Voilà encore un groupe dont on peut être fier en Touraine, et qui on l’espère, emmènera jusqu’à loin sa poésie militante.

PRINCESS NOKIA – Everything sucks

Ça aurait pu être un retour fracassant de l’album de la semaine avec un double album de la semaine, mais la rappeuse new-yorkaise a décidé de pas en faire un double album, mais bien deux albums séparés. J’ai donc du choisir et ce sera « Everything Sucks« .

En effet, le 28 Février dernier, l’excellente Princess Nokia a décidé de montrer de quoi elle était capable via deux disques, qui présentent deux facettes de l’artiste.

Everything Sucks, qui, écrit pendant une semaine cathartique à New York, explose des sonorités sombres et des textes graves et engagés. Dix titres qui crachent entre autre sur l’industrie du hip-hop, celle-là même qui n’a pas cru en elle depuis ses débuts. Bah oui, une femme qui fait du rap, non mais franchement ?! Et le patriarcat dans tout cas ?

« I’m a rapper, not a groupie »
 » If you thing you hate me, you gonna hate me more »

Et puis Everything is beautiful, le jumeau de cet album. Lui, beaucoup plus lumineux, coloré et surtout optimiste. Du rap aussi avec des côtés plus pop, voir soul, et enregistré essentiellement avec des instrumentations live.

Un album dit « plus féminin » sur les internets. Et bien que les critiques aillent au diable, Princess Nokia est féminine peu importe le style de ces albums, et à toujours parler de féminité dans ses textes, comme de spiritualité et d’afrocentrisme.

Deux albums jumeaux, comme une ôde à la dualité des Gémeaux, dont elle fait partie (née un 14 Juin), avec un titre éponyme « Gemini » sur Everything is beautiful.

Des albums a écouter séparément, mais sans oublier que l’autre existe et que c’est une artiste brillante qui est à l’origine de chacun : Princess Nokia.

Pour certains, le choix du meilleur disque est difficile, ou diront nous qu’ils sont trop différents pour pouvoir choisir (difficile de comparer en somme). De mon côté, j’ai choisi : Everything sucks. Parce que l’univers sombre qu’elle amène ici est parfaitement en adéquation avec mes colères contre ce monde en ce moment, et que j’ai bien envie de crier avec elle, de me lever et de me barrer !

 

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BISHOP BRIGGS – CHAMPION

Bishop Biggs, le girl power en W : Vicieux et Vulnérable

Il y a à peine plus de deux semaines, sortait, toujours sur le label Island Records, le deuxième projet de l’artiste londonienne Bishop Briggs.
Un album prénommé « CHAMPION« , qui reflète parfaitement le message qui se cache derrière ce petit bijoux : affirmer sa force au travers de sa vulnérabilité, comme on peut l’entendre sur le titre éponyme « Champion » diffusé en single : ‘Thought I was weak, but baby I’m strong/little did I know/I’m a champion’.

Sarah Grace McLaughlin, née à Londres d’une famille écossaise, prend son nom de sa ville d’enfance Bishopbriggs. La tendre origine de ce nom donne une preview du travail de l’artiste: des thèmes candide et touchants posés sur des tracks de pop alternative, relevés avec une certaine sauce trap.

Après avoir grandis à Tokyo, puis Hong Kong, l’artiste a appris à écrire ses propres chansons à l’âge de 7 ans, en se basant sur les influences de ses parents, allant de Aretha Franklin à Led Zeppelin. Toutes ses influences font d’elle une artiste internationale et ouverte au monde entier (bien qu’aucune distribution de son album en France ne soit prévue pour l’instant), mais font aussi de son album un projet difficilement classable.

 

Le titre d’ouverture « I Still Love You » commence avec un piano déformé et flippant, rejoint par un beat bien trap et débouche sur les impressionnantes vocales aux inspirations soul de Bishop Briggs.

« Jekyll & Hide« , sûrement le son de plus lourd de l’album et un patchwork d’influences différentes: le morceau s’ouvre avec un orgue, puis une instru gothique-industrielle accompagne un chant féerique à propos d’un partenaire aux humeurs bien changeantes comme le personnage du Docteur Jekyll / Mister Hide.

Sur l’album « CHAMPION« , elle commence à cimenter ce qui risque de devenir son style musical signature: des envolées lyriques impressionnantes, associées avec des paroles vulnérables et vicieuses. En gros : se mettre à nu, mais refuser de se laisser descendre.

 

A seulement 27 ans, Briggs à déjà une carrière impressionnante derrière elle, mais elle est loin d’avoir fini. Adoubée par de nombreux artistes du monde du rock, en tête d’affiche de grands festivals, et à la tête de ses propres world tour, elle n’a pas l’intention de s’arrêter là. Prêts pour les prochaines tempêtes?

 

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TOO MANY T’S – La Fam ill

Le Brexit ok, mais pas pour les Too Many T’s !

Dans quelques petits jours, le duo Londonnien de Too Many T’s sortira son 2e album, La Fam Ill, et c’est déjà un album de la semaine sur les ondes de Béton !
Les Too Many T’s vous en avez déjà entendu parler, car leur 1er disque avait déjà bien tourné sur le 93.6 FM et qu’ils ont été invités dans le cadre du Festival Aucard de Tours en 2018, à la Guinguette de Tours !

Le duo hip-hop revient donc et pas tout seul ! Sur cet album on trouve du très très beau monde : ASM (dont le dernier album est rentré la semaine dernière !), La Fine Equipe (dont on a aussi rentré le dernier disque il y a peu), Hippocampe Fou, ProleteR, Smokey Joe & The Kid, Yoshi, Chinese Man, et les tourangeaux de Atili et Chill Bump, BOUM ! Et ouais, ils en connaissent eux aussi des copains, leur fam-ille de MC et de beatmakers qui apportent sur ce hip-hop et selon chaque morceaux et feats des ambiances entre Reggae, Rap, Funk, Rock, Jazz, …

Une bonne galette qui sent bon la complicité et avec laquelle on entre à pied joint dans le groove hip-hop du duo avec le titre d’ouverture Show Tonight avec ASM en featuring, suivi du feel-good Freaky, déjà sorti et clipé il y a quelque jours et qui nous révèle encore une fois l’affiliation qu’on leur attribue aux Beatie Boys :

Un autre titre a aussi eu le droit à une sortie clipée mise en avant, c’est le featuring avec ProleteR, une ôde à la ville d’origine des Too Many T’s : Londres.

Un album sans aucune fausse note, à écouter d’urgence pour se réconforter après la rude arrivée de l’automne.

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THIS WILL DESTROY YOUR EARS – Clear

THIS WILL DESTROY YOUR EARS – Clear

Sorti le 18/10/19 sur le label Cowboy A La Mode

Derrière ce nom de fin du monde se cache un trio des Landes biberonné à la scène Anglaise des 80’s & 90’s façon Joy Division ou My Bloody Valentine. Rien de bien neuf sous le soleil pour l’instant tellement la vague revival post punk / new wave qui déferle depuis bien 6 ans maintenant commence à sentir le sapin à force d’usure. C’était sans compter la capacité du trio à aussi insuffler un noïse bien violent à la METZ, arrivant ainsi à titiller nos oreilles parfois fatiguées grâce notamment à une base rythmique à couper le souffle. On se retrouve emporté par une tension de violence mélancolique tout au long du disque, avec quelques chefs d’œuvres à forte capacité de frissonnement dès la première écoute (Coffin For Two) ou de cassage de brique (Where Is My Cake ?). Il n’y a littéralement aucune baisse de régime tout au long des 8 titres de ce disque, porté par ces deux piliers parfaits que sont Coffin For Two et Where Is My Cake ?.

Un disque qu’on espérait plus vraiment sur la scène Française (surtout depuis la déception du dernier Frustration). Les nouveaux venus de This Will Destroy Your Ears, pourtant formés en 2017 mais très discret jusque-là, font donc figure de très belle surprise pour le rock Français indé de cette fin d’année. Pas étonnant qu’un des gars de J.C Satan soit venu aider à l’enregistrement de ce premier disque, et qu’ils aient façonné leur son en partageant la scène en Angleterre avec des gars comme Black Midi ou USA Nails. On espère à Béton qu’ils auront le succès mérité après la sortie d’un si bon premier album !

STUFFED FOXES – No Vacancy

STUFFED FOXESNo Vacancy

Sorti sur Reverse Tapes le 19/10/19

Le sextet Tourangeau dont tout le monde parle depuis leur premier EP sorti l’année dernière est de retour avec un nouveau disque. Plus court que leur première sortie (5 titres pour « No Vacancy »), le son s’est affirmé dans quelque chose de plus brut, se rapprochant de ce qu’on peut entendre sur leurs prestations live. Un disque qu’ils ont voulu différent du premier dans la manière de faire : moins de post prod, moins d’effets, pour un rendu plus direct et efficace.

Si vous ne connaissez pas encore les 6 jeunes garçons Tourangeaux, classez les dans un rock psychédélique tendance shoegaze bien costaud. Le disque s’ouvre sur un titre condensé de 3’30min (format peu propice aux élucubrations psychédéliques) et en fait donc peut être l’un des titres les plus pop du disque, et directement efficace. C’est une bonne entrée en matière qui va accaparer l’oreille facilement, même si ce titre peut un peu sonner comme du déjà entendu. L’attention de l’auditeur capté, c’est dès le deuxième titre que les Stuffed Foxes vont montrer tout leur intérêt : As She Plays se développe sur un peu plus de 6 minutes et passe par différents stades tous très bien maîtrisés. Envolées psychédéliques, passages presque dream pop, et un final où les guitares saturées alliées à une batterie métronomique et lente pourrait faire penser à de très bons titres de stoner.

Ces titres qui semblent pluriels dans leurs rythmes et leur son, les Stuffed Foxes semblent s’en faire une spécialité. Rebelote avec Did We Grow Up To Feel. Après 3 minutes d’ouverture résolument pop, la batterie amène un pont d’une grande classe rappelant les heures heureuses des Night Beats.

Horses se positionne comme le titre le plus psychédélique du disque, alternant passage très lent avec des déflagrations de guitare taillées pour les stades, conclu pour une montée en rythme de 3 minutes jouissive sur toute la fin du morceau.

Enfin l’EP se conclu par le titre No Vacancy, qu’on avait pu découvrir début octobre grâce au clip sanglant et mystérieux réalisé par Julien Philips. Un morceau qu’on peux qualifier de single tant par son format radio (3’50) que par son efficacité immédiate. Chaque instrument a sa ligne rythmique et mélodique bien à lui, donnant un air de profondeur au morceau particulièrement vertigineux, prenant l’auditeur aux tripes.

 

MNNQS – Body Negative

On a presque faillit passer à côté, mais avec un peu de retard on se rattrape et on vous présente en album de la semaine le tout premier LP des Rouennais de MNNQS : « Body Negative« .
Après 2 EPs (Capital EP en 2016 et Advertisement en 2018), le prix Ricard SA Musique Live l’année dernière, un accompagnement avec le FAIR et une tournée en Chine, les MNNQS (prononcé “Mannequins”) reviennent nous surprendre avec ce nouveau disque, signé sur le label anglais Fat Cat records.

Si les débuts de MNNQS nous avait plu, mais sans plus, ce retour souffle un rock frais qui nous prouve qu’il ne fallait pas les sous estimer et qui rappelle que la scène rock française se porte plutôt bien.

MNNQS c’est Felix à la basse, Grégoire à la batterie, Marc à la guitare et Adrian, chanteur et créateur du groupe. Body Negative c’est 12 titres : un rock assez énervé aux influences noise en alternance avec une pop ultra léchée, très anglaise, aux effets de dissonances travaillée avec finesse.

Pour les amateurs de Joy Division, Sonic Youth, Television …

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Lightning Bolt – Sonic Citadel

Enfin le retour du duo magique venu tout droit de Providence: Lightning Bolt.
Plus de vingts ans de carrière pour le groupe , et un 7ème album imparable que ne décevra aucune attente.
Les américains sont avant tout des machines de guerres de live, des pures adeptes de concert en pleine fosse, noyés dans le public, donnant un autre sens à la vie de chaque spectateur, un avant/après où plus rien ne sera plus jamais pareil,

 

 

Un 7ème album donc pour la formation Basse/Batterie, mais seulement le deuxième enregistré en studio. Une véritable nécessité tant cela sert à merveille les propos musicaux du groupe, l’ampleur du son s’en retrouve inéluctablement plus intense, à l’image des prestations live proposée par le binôme.
Sonic Citadel,  le nouvel opus qui parait sur le label Thrill Jockey, bourrine d’entré de jeu avec « Blow To The Head », l’uppercut qui te prépare aux  53 minutes de castagnes qui suivent.
Les rythmes de batterie de Brian Chippendale,  avec son style de jeux si particulier, distribuent des convulsions frénétiques aux côtés des riffs exutoires assurés par l’aiguisé Brian Gibson et ses assaults sur les cordes de sa basse.

 

Le rythme noisy transcendantale continue, on pense même pouvoir respirer quelques instant sur « Air Conditioning » mais que nenni (tellement désemparé, qu’ici même l’expression « que nenni » en devient nécessaire). C’est alors qu’arrive certainement l’une des pièce maitresse de l’opus: « Big Banger ».
A partir de ce moment, il n’y pas qu’un seul désir, qu’une seule obsession à assouvir: celle de vivre ces morceaux avec le groupe, mettre la tête dans l’ampli bass, prendre les variations de cymbales en plein conduit auditif.