En revanche, nous sommes persuadés qu’il y en aura un, bientôt, et que ce disque sera magnifique, qu’il va vous faire rêver et que ce sera peut-être une révélation !
Catégorie : Le disque de la semaine
Tous les lundis pendant le Béton Frais, on vous parle de notre album coup de cœur du moment : c’est l’Album de la Semaine ! A écouter sur les ondes de Béton la semaine qui suit, puis le mois qui suit, puis l’année, puis … qui sait ?
BOOGERS – « Running in the flame »
TRUST – Joyland
Oh un retour de Trust, on va pouvoir chanter de nouveau antisocial ? Mais non malheureux ce groupe n’a rien à voir avec Bernard Bonvoisin. Trust est un artiste made in Toronto. Après un premier album « TRST » acclamé par la critique de Pitchfork ou encore de Vice, Trust revient avec un nouvel opus intitulé « Joyland ».
A la première écoute, on a envie de sortir notre jogging violet, vert et jaune (tu n’as pas de jogging avec ces couleurs ?) Parce que oui il faut se mettre dans une ambiance très 80’s pour écouter cet album. On y retrouve plein d’énergies Dark et cold wave. C’est incroyable ça ressemble énormément à Austra, ce groupe d’électro pop new wave de Toronto … ah d’accord ! Sur le premier album, TRUST était un duo, composé de Robert Alfons et de Maya Postepski, percussionniste dans le groupe Austra. Aujourd’hui Robert est seul mais Maya semble avoir laissé sa marque. C’est envoutant, sombre et à la fois plein de soleil, ok ? Les tubes qui vont faire danser tous les hipsters de France sont Capitol, Joyland et Are we arc ? Ce sont ces 3 chansons qui m’ont amené à choisir cet album comme album de la semaine, non pas que je me revendique appartenir à un mouvement de fan de sweat-shirts achetés à Emmaüs, mais en l’écoutant c’est l’esprit qui en ressort, donc pourquoi pas ? Je vous avoue que je connais très peu le monde de l’electro, plutôt fan de post-punk, après plusieurs écoute j’y ai retrouvé l’esprit dark des synthés et de la voix des années 80. Petit bémol, TRUST jouera le 27 juin au stade de France en première partie d’INDOCHINE, je ne suis pas sûr que les fans du troisième sexe soient réellement la cible, on demandera à la lune ? Tu pourras toujours jouer l’aventurier et le découvrir tout le mois de juin dans des salles vraiment cool comme l’IBOAT à Bordeaux, le Nouveau Casino à Paris, ou encore le Saint des Seins à Toulouse. BIM !
FUNKEN – Michel
Un album très honnête afin de mieux crier : MICHEL !!!
Il y avait un slogan durant les années Giscard qui disait : “En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idéesâ€. Artistiquement parlant, à Tours, ça avance doucement, par périodes, mais bon … loin de dire qu’il y a UNE grosse scène, mais en ce qui concerne les micro-scènes par contre, la ville tient la route. Des groupes, il y en a beaucoup, mais aujourd’hui gros plan sur le nouvel album de Funken, qui apporte un bain de fraîcheur idéal pour ce printemps.
Michel, c’est une affaire collective. C’est toi, c’est moi, c’est eux et aussi tout les peeps de la côte Appey Road (aka Label Beauté), studio old-School basé dans le centre de Tours. Dans cet endroit, Funken s’est amusé comme un enfant avec des musiciens comme le duo Pneu ; Boogers ; Piano Chat ; Les Chorales de la Bamboule … On imagine les moments à réfléchir sur les séquences et les textures des morceaux du genre : Hey Michel, tu peux venir jouer du steelpan, j’ai une idée plaisante, genre un morceau coupé de la ville, qui s’appelle Forest !!! Bon, c’est imagé ce que je vous raconte, mais, en tout cas, l’esprit qui se dégage de cet l’album est d’une belle liberté créative. Moins expérimental que Gablé, Funken joue sur des variations autant pop que folk, mais avec des traitements lo-li et rock électronique qui accentuent le côté ludique. Les refrains accrochent rapidement (Two More , M.I.C.H.E.L) tout en étant naïfs. Le morceau Guitar commence folk et prend fin comme un conte un peu destroy, tandis que Radioactive Eskimo se forme avec des sons qui font penser aux jeux Ordi Baby.
En tout cas, la thématique est clairement ouverte vers la campagne et les forêts à perte de vue. La pochette le prouve, l’esprit est sincère et le cerveau de Funken est un melting-pot de ses influences, qui ne se perd pas dans le caniveau. Merci Michel !!!
THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE « Revelation »
Le massacre de Jonestown, massacre terriblement célèbre où 908 adeptes de la secte menée par le pasteur illuminé, Jim Jones, se suicidèrent au cyanure, en 78. Ce drame a donné naissance à un des groupes les plus géniaux de ces dernières années, les Californiens de BRIAN JONESTOWN MASSACRE. Groupe aperçu dans le film documentaire Dig ! aux côtés de leurs frères ennemis, les Dandy Warhols.
THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE, c’est MY BLOODY VALENTINE avec des pattes d’Eph. C’est JEFFERSON AIRPLANE qui aurait copulé avec JESUS AND MARY CHAIN, c’est GRATEFUL DEAD qui aurait mangé THE WHO… vous voyez ? C’est psyché à mort, hyper 70’s, totalement chéper sous acide et super babos.
Le leader charismatique et bipolaire, Anton Newcombe, connu des services de police pour ses nombreuses arrestations lors des concerts ou de bastons dans des bars suite à de grosses murges, continue à écrire des morceaux tellement beaux qu’ils cotoient le Divin, le Céleste, de « Väd Hände Med dem ? » qui ouvre ce 14ème album, ou le fantastique « Memory Camp » ou le très très psyché « Food for Clouds », cet album regorge de perles rares, de morceaux de bravoure écrits en pleine montée de prozac ou en pleine redescente de blondes pas chères, et vous savez quoi ? Vous les verrez à Aucard, et le moment que vous allez vivre sera aussi beau que le moment vécu par les spectateurs défoncés à Woodstock lors du « See me, feel me, touch me » des WHO, c’est 100% garanti !!
GUSH – « Mira »
Le quatuor parisien revient enfin, quatre ans après leur premier carton « Everybody’s God », qui avait quand même été nommé 3 fois aux victoires de la musique en 2011.
Avec ce deuxième album donc, « Mira », les deux frangins et les deux cousins (si si la famille quoi) changent de ton et se tournent vers quelque chose de beaucoup plus électro, pop et complètement funky, avec de jolis claviers style 80’s.
Dans ce disque on retrouvera bien sûr des refrains et des choeurs qui font vibrer là où il faut.
Gush réussit même à se faire un propre clin d’oeil en intitulant son titre de clôture « Everybody’s God » (nom du 1er album si vous suivez bien). Et on trouve même pas ça égocentrique !
Plus besoin d’écouter le single « Sibling » en boucle, mets tout simplement l’intégralité de l’album en repeat dans ton baladeur cd en allant pique-niquer au Lac ! Si tu veux emballer, ton titre préféré sera « Broke My Heart ».
Mes titres ? « Siblings » of course, en compétition avec « Dirty Attitude » ! A vous de juger le reste !
Freddie Gibbs & Madlib
Pas question de faire pile ou face, Only The Strong Survive !!!
Un service plateau en or pour une rencontre pas fortuite du tout. Au contraire, le duo travaille depuis trois ans ensemble sur une moyenne d’un maxi par an. A la différence du projet avec Guilty “OJ†Simpson en 2010, la narration est purement cinématographique. Pensée comme un film de Gangster en mode Blaxploitation, Pinata avance avec une cohérence qui fait mal à toute la concurrence du Rap Game. Issu de la famille du trompettiste Jon Faddis, Madlib a sûrement fait de sa carrière une force tranquille qui impressionne toujours autant. De la bande foireuse des Alkaholiks, en passant par le trio Lootpack (qui en loupe pas en ce moment en ouvrant la boite à pandore des souvenirs sur un maxi de trois inédits chez Stones Throw) et l’invention d’un cerveau malade de la création Quasimoto (aka la voix de Madlib pitché à la Tic & Tac sur des instrus très ingénieux), son avancée s’est faite sans faux pas. On oublie pas aussi son projet du Medicine Show, douze albums sur douze mois, dans une sorte de mégalomanie positive, et des Beat Kondukta, du genre Beatmaker de la sono mondiale. Un niveau full respect !!! L’autre à la classe, s’appelle Freddie Gibbs, a fait ses armes dans la rue et dans la violence des quartiers. En résulte trois albums d’un flow redoutable et passe partout, autant dans le son Low-Beat que dans le Gangsta-Rap et le son plus East-Coast.
Pinata en résulte donc d’un cocktail assez caliente, et restera bien dans les bouches et dans les oreilles, car son allure de Classic tiendra dans le temps. Même si, plus simple dans l’écriture des Beats que d’habitude, Madlib s’applique à réaliser un cahier des charges tel un scénariste de cinéma de genre. On passe par la course poursuite à la Melvin Van Peebles (Scarface) ; la séance de roulage de Blunt qui finit par un Bad Trip (High ou la voix perchée de Danny Brown domine à merveille) ; le regard perçant d’un paria du crime (Thuggin’) ; le rêve et l’amour (Robes). Très peu de moments qui pourraient tenir à du remplissage, le Pinata en question est un vrai album, un tout qui profite à donner ses lettres de noblesse à un art propre dans le fond et la forme. Le savoir-faire est encore là, et la révélation d’un Freddie Gibbs en est la preuve. Le paradoxe est pourtant tenace : les productions de Madlib sont très simplistes, et dans une construction qu’on entend assez souvent chez lui. Nous sommes en terre connue, mais les samples sont tellement bien sentis qu’ils amplifient le propos du concept. Pinata est une bombe bien au dessus du lot, « featuring every mother fucker in the rap game worth fucking withâ€, et gravira la place de vos albums de l’année. On l’espère pour vous, so check it !!!
BUDDY BUDDAH – s/t
Un nouveau duo très intrigant débarque à Tours sous le nom sunshine de Buddy Buddah. A l’écoute du premier morceau éponyme de cet album, on imagine clairement deux crooners, probablement à la pilosité envahissante révélée par un marcel blanc usé et à la moustache très 70’s.
Mais quand on apprend finalement que derrière Buddy Buddah se cachent peut être les deux producteurs de musique électronique Tourangeaux les plus fous de ces dernières années, à savoir Janski Beeeats et Krumlek, on s’étonne. Que deux dynamites additionnées fassent quelque chose de si posé, classe et chill, qui l’eût cru? Mais lorsqu’on se plonge plus loin dans l’EP, on décèle tout de même quelques indices indéniables. Certains passages très 8bits (sur Temple Station notamment) trahissent la patte de Janski.
Le titre ovniesque Lollipop par exemple, composé par les deux comparses de Buddy Buddah trouve parfaitement sa place ici : un hymne pop kitch et jouissif.
D’une manière générale, Buddy Buddah s’inscrit dans une musique résolument organique, chaude et groove. Des basses très rondes (un solo incroyable dans le premier morceau), avec des influences légèrement house ou techno, le tout maintenu par une qualité de production assez hallucinante pour un projet à peine développé, invite l’auditeur dans une transe lascive. Gros travail de ces deux acharnés de la musique. On attend avec impatience une adaptation live, nul doute qu’ils auront à cÅ“ur de retranscrire l’univers si particulier de ce premier EP. Vivement l’été, les marcels blanc et les moustaches 70’s.
Teaser : https://www.facebook.com/photo.php?v=431607396973742
Facebook : www.facebook.com/pages/Buddy-Buddah
Soundcloud : https://soundcloud.com/buddy-buddah
THOMAS AZIER – Hylas
On avait reçu à la radio les deux premiers EP (Hylas 001 et Hylas 002) de ce qui devait être une trilogie et on a failli se pendre à trop attendre le troisième. Heureusement que l’on a attendu puisque ce n’est pas un troisième EP qui vient d’arriver mais un album complet (sorti le 10 mars) !
Ce Néerlandais de naissance mais Berlinois de coeur, puisqu’il habite Berlin depuis ses 19 ans nous fait vibrer par son électro minimale et ses mélodies soignées qui résonnent sans fin dans nos têtes.
Propulsé par Woodkid en 2012 dont il faisait la premier partie et par Stromae en étant aux manettes de son album à succès « Racine Carrée », Thomas Azier a bien eu raison de prendre son temps pour cet album (5 ans de travail).
Multi-instrumentaliste, Thomas Azier a écrit, composé, joué et réalisé entièrement cet album seul. Et comme si cela ne suffisait pas, il l’a bien sûr sorti sur son propre label : Hylas Records.
Sur cet album 12 morceaux s’affrontent pour savoir lequel est le meilleur : pour ma part ce sera la ballade « Verwandlung ». Ou peut-être le génialissime morceau « Rukeli’s Last Dance »… à moins que ce ne soit « Futuresound »… le combat continue …
EAGULLS – « Eagulls »
Ici à la radio, lorsque nous avons reçu le single « Nerve endings », on a tiré en l’air avec des flingues imaginaires, on s’est cassé des canettes de 8.6 sur la tête, et on s’est tous fait tatouer sur la poitrine à l’unison le logo de ce jeune groupe Anglais de Leeds, les EAGULLS (à ne pas confondre avec le groupe des 70’s auteur du FOR-MI-DA-BLE « Hotel California », tube sur lequel tout le monde ou presque a emballé).
Les EAGULLS se déclarent fans de CURE ! Mmmouais pourquoi pas… J’oserais, si vous me permettez, aller plus loin, et tenter le Diable en les comparant facilement à FRUSTRATION ou aux Suédois d’HOLOGRAMS. Oui, messieurs, oui mesdames !!
Plus sèrieusement, des morceaux comme le single sus-nommé, ou « AMBER VEINS » ou peut être zi tube « FOOTSTEPS » montrent qu’il faudra compter sur ces Anglais à l’avenir. C’est froid, c’est punk, c’est cold wave, c’est complètement génial, et ça me fait dire qu’en Angleterre il pleut tout le temps, ils mangent des choses horribles, qu’on les bat tout le temps au rugby, mais qu’est ce qu’ils sont forts dès qu’il s’agit de nous faire danser…