Tous les lundis pendant le Béton Frais, on vous parle de notre album coup de cœur du moment : c’est l’Album de la Semaine ! A écouter sur les ondes de Béton la semaine qui suit, puis le mois qui suit, puis l’année, puis … qui sait ?
Le premier album depuis 16 ans du groupe est une très bonne surprise.
D’autant plus qu’on n’attendait vraiment plus grand chose du groupe américain.
A l’époque le groupe était culte, son leader Gordon Gano venait de produire Louise Attaque (qui tire son nom de devinez qui 🙂
Le groupe s’était même plus ou moins sabordé au début des années 2010 après avoir livré un dernier single génial:
la reprise du tube Crazy des Gnarls Barkleys !
Gardon Gano et sa bande rendaient alors la pareille à Danger Mouse et son acolyte qui eux, avaient repris sur leur album St Elsewhere l’excellent « Gone Daddy Gone ».
Alors qu’attendre d’un groupe dont les membres fâchés (le batteur d’origine est parti) n’ont rien sorti de réellement intéressant depuis 1994 ?
Eh bien, déjà, un retour à l’ADN du groupe :
un chant foutraque
du fun des et paroles tournées autours des mêmes thèmes qu’à leur début en 1983
précis, rapide et concis : l’album est court, 10 morceaux pour 30 minutes !
La formule qui a révélé le groupe est là, une guitare essentiellement acoustique, une grosse basse acoustique et un kit de batterie minimaliste – du PULK (punk-folk!!!)dont comme on disait à l’époque.
Bref c’est leur meilleur depuis Why Do birds sing? sorti en 1991…
37 ans. Et toujours cette rage. La maturité est là c’est pas le soucis. L’enfer c’est les autres et Grems reste intègre, il vous déteste et au moins c’est clair. Des prods chelou et malsaines. Un flow toujours aussi rapide et des phases à en faire pâlir Robert 47 ans sous perf’ de Ricard dès 10h. Depuis le début de sa carrière il possède une force de conviction sans faille, et ose inventer tel un Wiley un style propre à lui : le Deepkho.
Car le personnage pose ses influences en priorité sur la House de Detroit (Detroit Beatdown) et la Bass music Européenne la plus large possible. Son dernier album (ou on le voyait pas forcément arriver) est sec, carré, irrévérencieux. Alors, stop la chronique, maintenant laissons parler l’auteur, il s’explique :
«Salut tout le monde c’est le jour J.
Petit message pour vous, je vous présente “Green pisse†!
L’EP, pourquoi Ep ? Parce que c’est en général des mini tracks faits sans forcer, que de la pratique comme aller faire un graff où une séance de scratch.
Je me suis pas rendu malade, j’ai donc fait ce que j’ai dit à la sortie de “Vampire†à savoir m’écarter de ce que devient le rap. J’ai donc décidé d’apporter un message un peu plus de Papa. Je comprends que certaines personnes aimaient quand je me crachais dessus en mode burlesque, mais avec du recul je ne sais pas comment je vais expliquer ceci à mes enfants plus tard. LOOOL!!!
Il n’est pas Boom bap parce que j’ai déjà fait mes preuves en 1960 et le rap ultra scolaire d’aujourd’hui ne me fait rien. J’aime l’expérimentation la recherche et surtout faire du Grems , surtout pas du réchauffé, copier des choses que nous avons entendu 1257984 fois. J’ai donc décidé en ce jour anniversaire d’une personne que j’aime de vous offrir “Green Pisse Vert†(c’est une variante du disque à vendre) Pourquoi? parce que j’en n’ai vraiment rien à foutre du game je n’ai rien à vous vendre en fait, je vous laisse le choix soit de soutenir soit d’aller chez les Russes ? Cessons l’hypocrisie , je vous l’offre parce que tous vos messages d’amour et de soutien le méritent plus que tout. et je vous en remercie >> L’autre ‘EP gratuit est ici.
Je vais éviter toute interview parce que ce disque en est déjà une (peut-être j’en choisirai une bien le moment opportun) mais là je n’ai rien à dire. Les médias sont plus intéressés par le flux du travail d’un artiste que le travail lui-même. Je remercie tous ceux qui partageront, j’en serais même surpris , mais je ne vous demande rien; cela fait 16 ans que mon truc marche au bouche-à-oreille et j’aime ça : c’est voulu. Mon public est le meilleur des médias pour moi. Puis participer à ce game serait malvenu à mon âge, J’utilise le Rap comme un message et une thérapie, pas comme une rémunération, je laisse les jeunes se planter en arrêtant l’école et penser que c’est assez pour nourrir sa famille.
L’illusion fonctionne si bien grâce à l’image, l’image qui fait tout oublier aujourd’hui, elle fait même oublier la musique qu’ils écoutent, car c’est l’image qu’ils écoutent et non la musique.
La provoque c’est facile pour faire un buzz, mais ça sert à quoi? A être vu? je me fous d’être vu, nombreuses légendes urbaines à mon sujet parce que justement on me voit que très rarement c’est mon travail qui fait acte de présence et si certain jugent les gens par leur travail sans les connaître : paix à leur âme. C’est le même genre de raccourci que les blancs qui ont peur des noirs et inversement, c’est de la connerie. Je suis désolé d’être imperproductif ou hyperproductif ?, souvent je le vis mal parce que ça ramène énormément de frustrés à leurs échecs et souvent c’est de la critique de jaloux qui sort, de la mauvaise fois… Je suis désolé de vous énerver c’était pas le but, mais nombreux sont les gens haineux dans ce pays. Néanmoins j’en n’ai aussi rien à foutre parce que j’ai réussi, et si je les avais écouté j’en serais là où ils en sont… Nulle part. Ne laissez personne vous dicter votre vie.
Vous êtes plus nombreux à me féliciter qu’autre chose c’est aussi vous qui me donnez la force alors c’est cadeau pour vous. Je ne veux pas faire partie de ce nouveau game, il ramène les jeunes dans la rue alors que le hip hop nous en a sorti. Vous aurez des petits projets comme Hustla ou Ep’s concept, sans prévenir et des concerts, le reste, les délires Itw, selfies avec les gens c’est fini. Je préfère passer cinq minutes autour d’une bière avec vous que de prendre une photo, ça veut rien dire une photo, c’est comme tous ces jeunes avec leurs téléphones en concert…
“Wesh les mecs achètent des places de concert à leur téléphone  Ce n’est pas le messages d’un vieux réac ce disque c’est bien un cri de colère sur le monde que nous sommes en train de tuer. Ne soyons pas égoïstes pour nos enfants, trop de guerres, trop de conflits infondés dans le fond.“Green pisse†parce que la réalité c’est que cet été vous allez tous vous baigner dans du plastique et vous aurez des plages de mégots pour vos serviettes, ainsi que du plombs dans vos poumons. Surtout ne faites pas comme les 3/4 des gens à savoir (c’est comme ça bah c’est comme ça) nous en sommes là à cause de ce raisonnement.
Je vous aime bande d’enfoirés, longue vie à vous tous. Paix sur vous et vos familles.»
N’y allons pas par quatre chemins : Andrew Weatherhall est une légende vivante de la Dance Music anglaise.
Démarrant sur les starting-blocks de la scène acid-house, l’auteur s’est lancé sur un partage innovant et psychédélique sur l’album Screamadelica de Primal Scream (1992) et Hallelujah de The Happy Mondays (1990). Pour lui, la dance-music se dissèque avec l’esprit de la nonchalance et l’ouverture vers d’autres mondes, c’est-à-dire les after et l’extase.
Suivront ensuite des remixes progressifs pour My Bloody Valentine ; Finitribe ; Stereo MC’s. Les sons se font plus chauds avec son projet Sabres Of Paradise vers 1994, et avec son ami Keith Teniswood se crée Two Lone Swordsmen, pseudo plus abstrait et expérimental (et le tout chez Warp). Aucune classification est de pair avec lui, le mec est assez instable, et l’est toujours autant dans les années 2000 avec son label Rotters Golf Club. C’est ce que les anglais appellent Leftfield (son groupe The Asphodells avec Tim Fairplay en était toujours la preuve).
Dans son dernier album, le producteur regarde le passé pour mieux ouvrir la brèche du futur. Il y a d’ailleurs un paradoxe assez fort à la première écoute, comme une chose dans les sons datés, comme hors du temps. Dans ce jeu là, il est premier sur la liste, mais en évitant d’être régressif. Car la musique, c’est avant tout une question de dosage, et quand Convenanza convoque à la fois le funk moite (The Last Walk) ; le psychédélisme en fanfaronnade dub et au saxophone sous reverb’ (clin d’Å“il à Sabres Of Paradise dans Frankfurt Advice) ; mais aussi la house de fin de nuit, avec une voix post-punk (Kicking The River), il y a comme un savoir faire et surtout, une écriture qui évite d’être caricaturale. Les styles font comme du va et viens, les mélodies synthétiques sonnent comme du Kraftwerk sous XTC, et quand il se colle à l’Ambient (Thirteenth Night) et à la pop slow-exotica (Ghosts Again, magnifique de justesse), on se dit que le long terme sera la base de cet album. Cette grande richesse musicale correspond bien au personnage et à l’esprit de Béton, et c’est sans aucun mal qu’il soit album de la semaine.
(Dirty guys rock/Dingleberry/Blood n’ doner/Exu Rei records LP 12″ + CD )
Il y a des attentes qui se font longues, tellement longues qu’on a l’impression d’avoir 7 vies. Cette attente s’explique tout bonnement par le fait que Verbal Razors tournent, tout le temps, et ne rentrent que très peu à la maison, juste le temps d’écrire ces quelques ritournelles de Thrash Crossover qui sont à l’honneur sur Béton cette semaine (le chroniqueur qui n’en rajoute pas du tout !!). L’attente dont je parle ici est celle du deuxième album « Misleading Innocence » (qui suit leur terrrrrrible premier album sorti en 2013). Déjà, parlons du titre qui se rapporte directement à cette pochette magnifique réalisée par Jean Sebastien Vermalle (mise en couleur par Degreff, le gratteux, D.I.Y 4 ever!!!) . Le titre signifie Innocence trompeuse, et les espèces de grenouilles sur la pochette sont des Dendrobates, dont certaines sécrètent une substance toxique par leur peau, substance mortelle parfois. D’où l’innocence trompeuse sus-nommée parce qu’elles sont tout de même bien jolies (à la différence d’une Veuve Noire qui, en plus d’être une saloperie, n’est pas jolie du tout).
Pour ce second LP, les Verbal Razors ont mis les petits plats dans les grands, enregistrant chez Monsieur Amaury Sauvé, et mixé à Chicago chez monsieur Carl Saff !
Finissons là les mentions professionnelles si vous le voulez bien, et parlons du fond, puisque c’est ça qui nous intéresse finalement. 10 morceaux, dépassant rarement, voire jamais les 3 minutes (exceptée la dernière « This is not my World » qui est un morceau sombre et faisant office d’Outro, même si ce n’est absolument pas une outro, voyez?). Ce qui fait justement que Verbal ont su tirer leur épingle du jeu dans ce style qu’est le Thrash Métal. Quand des grands pontes genre Megadeth, Overkill ou encore Exodus s’évertuent et persistent à faire des morceaux de 100 minutes, Verbal ont pris le parti pris d’être plus brefs, plus incisifs, plus concis. Ceci bien sûr ne les empêche pas de jouer à toutouche et de nous pondre des riffs de l’enfer (Dendrobate, morceau d’ouverture), des intros qui appellent les démons de tous les mondes souterrains (The answer to everything, qui est ma favorite je dois bien admettre), des morceaux punks (Contradiction), parce que les mecs de Verbal en écoutent figurez vous du Paink !!(comme disent les Grecs), des refrains qui restent en tête comme une pub pour une assurance que je ne citerai pas (Fashion Way of Lies), et bien évidemment, parce que c’est du Thrash quoi, des solos joués à 6 bras , un peu comme le solo d’Hotel California des Eagles en somme, (No Escape).
Surtout, ce qui est frappant, c’est que ces mignons chats démoniaques ne se sont pas emmerdés avec les chichis propres à ce style, morceaux s’enchaînant sans respiration, ni samples, et vont droit là où ils veulent nous emmener : dans les abysses d’un Thrash intelligent, politiquement engagé (comme Nuclear Assault par exemple), critique sur la scène en général, réussissant l’exploit assez rare de réunir plusieurs publics, allant bien évidemment du vieux Thrasheux patché Testament au skateur fan de Trash Talk en passant par le punk qui trouve que quelquefois « leurs riffs ressemblent à du Exploited » (ils sont marrants les keupons des fois) et bien évidemment aux fans de Crust , de d beat Suédois et de Toto (ah ça c’est moi ).
Album terrible qui réveille les morts et qui donne une fois de plus l’envie de vivre dans un monde rempli de licornes et de dragons, sans humains pollueurs, menteurs, Junkies, tueurs de requins, misogynes et racistes.
Et je veux rajouter que Degreff me rappelle Shiryu, le chevalier de bronze du dragon, alors rien que pour ça, les Verbal Razors méritent amplement leur place au Hall of Fame du Thrash !
Après France Chébran, la compilation de chez Born Bad Records qui nous replongeait dans la funk et le disco des années 80 en France, cette semaine le disque de la semaine nous emmène dans le rock yéyé des sixties, avec le 3e album des franco-suisses de THE REBELS OF TIJUANA : #3 (sortie chez Le Pop Club Records le 29 Janvier 2016).
A ne pas confondre avec les Tijuana Panthers, avec qui ils ne partagent que le nom d’une ville mexicaine et la cool attitude !! Yeah baby !
Déjà 3 albums et ce n’est que cette semaine que j’ai découvert ce groupe. Tout d’abord par cette magnifique pochette qui a su me séduire parmi toutes les autres qui traînaient sur mon bureau :
Magie d’internet et de l’Å“il humain, voici cette pochette ! Toi aussi, elle te donne envie, non ? De belles couleurs, des collages, des formes géométriques, on est déjà dans une certaine ambiance. Allez, je met le CD dans l’ordinateur, je branche mon casque et c’est parti. Bangs ! Ça balance direct la sauce, dès les premières notes je suis conquise… Attends, quoi ? Mais le type chante en français … haa mais il chante bien en fait, c’est cool !
Au niveau des textes justement ? Du french only et pour le coup, c’est chouette ! Avec plus qu’un brin d’ironie. Leur père spirituel : Monsieur Jacques Dutronc. Leurs frangins : des certains Beatles, Stones, Kinks et autres groupes de garage rock revival.
The Rebels of Tijuana avec leurs gros riffs de guitare fuzz, regrettent le temps où il suffisait de porter une veste en daim et un blues jeans pour être taxé de voyou et de fripouille. Du rock pop « crac boum hue » comme chantait le jeune Dutronc en 66. Et ils sont sélectionnés aux Inouïs du Printemps de Bourges ! Bonne chance à eux.
Allez go twist, et toute la semaine avec l’album #3 des french dandies de THE REBELS OF TIJUANA !
Ils sont trois, et ils se sont récemment installés à Seattle après avoir formé le groupe du côté du Texas. Ils s’appellent les Night Beats et leur troisième album vient de sortir sur l’excellent label New Yorkais Heavenly Recording.
Night Beats, on les connaissait déjà avec leurs deux premiers albums au son assez crade, très garage soul dans l’esprit. Sur ce nouvel album, on sent une envie d’évolution du groupe, qui délaisse un peu le côté garage, gagnant un son plus propre, et se dirige vers des sonorités psychédéliques et sixties qui peuvent rappeler l’univers des Allah-Las.
Rien de révolutionnaire sous le soleil Californien donc si on est déjà familier avec cette scène de plus en plus florissante de la côte ouest des Etats Unis (sauf que à Seattle, il fait quand même vachement moins beau qu’à San Francisco). Mais un album d’une qualité et d’une classe assez incroyable, où le nombre d’excellents titres se bousculent. Les tubes qui jalonnent ce disque ont en plus la qualité de se distinguer chacun par un style assez différent. Des cuivres soul et ensoleillés de Bad Love, de la ballade psyché ultra classe de Burn to breath, au single taillé pour la fête avec sa pluie de guitare dans No Cops, en passant par le tube pop simple et efficace de Right/Wrong.
Tout y est dans cet album qui, si il ne se positionne pas dans une révolution de la musique, livre 12 titres irréprochables, proche des grands classiques. Et il peut également être une très bonne porte d’entrée à cette vague pop/garage/psyché américaine en pleine explosion. Avec ce troisième album, les Night Beats se font une place auprès des plus illustres de leurs collègues
!
Ty Segall est de retour, encore! Le prolifique troubadour californien garage rock nous présente ici son 864ème album: Emotionnal Mugger. En 8 années d’activismes rock, ce multi-instrumentiste est devenu l’un des piliers du renouveau Garage et Psyché-rock. Longtemps considéré comme de la musique à papa, cette scène connait actuellement un revival excitant avec notamment Ty Segall en tête de gondole.
Dès le premier morceau de l’album (« Sqealer »), tu sais que tu es au bon endroit, tu sens ce qui t’attends et tu as hâte. Une succession de riffs envoûtants, saturés, aussi fins que sales, tout autant harmoniques qu’épicés. Même si l’on peut être moins surpris par cet album, Ty Segall continue d’évoluer, puisant toujours autant dans les 60’s pour redéfinir la pop actuelle, à base de sonorités rude, de nappes psyché.
C’est toujours délicat de parler de Crust ou de D-Beat à une personne qui n’y connait absolument rien. Donc avant de parler de cet album de GASMASK TERRÖR, de Bordeaux, évoluant dans ce registre, je me permettrai juste de faire une mini – mini présentation du Crust. Branche véner et archi politisée du Punk, inventée, si on peut utiliser ce terme, par des groupes Anglais comme Extreme Noise Terror, Doom, Hellbastard, ou Amebix, ces derniers étant considérés comme les père fondateurs du mouvement, au même titre que Discharge, qui sont quant à eux considérés comme les père fondateurs du D-Beat (le D de Discharge) – ceci expliquant les milliers de groupes de D-beat ou de Crust commençant pas DIS…
Voilà pour la présentation digne d’un numéro spécial des Inrocks.
Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos Nazgûls, Gasmask Terrör – 3ème album des Bordelais, « Chape de Plomb » sorti sur le label de Caen, Destructure (Amanda WoodWard, Fuaim Catha, Youth Avoiders, etc…), après moults 45 Tours et autres K7. Comme la phrase écrite tout en haut de cette rubrique extraite du morceau titre, « Chape de Plomb », ce LP est un crachat acide à la face des gens « L’ordre et ses chiens« , un cri de haine sur la société dans laquelle nous évoluons « Tension ! Terreur ! tension ! », une Cluster Bomb balancée avec rage au milieu des troupeaux « Mise au pas ». Mais tout cela fait avec une classe Américaine, vous voyez ?
Morceaux dépassant rarement la minute 30, joués à 11 sur des amplis à 10, à la vitesse de la lumière, les morceaux s’enchainent, sans coupure, ni temps mort, laissant à peine le temps à l’auditeur de respirer ou de s’ouvrir une Maximator –
Le seul truc qui reste, et qui restera, et que l’album fait l’effet de se prendre un pavé dans la gueule dans une manif, ou un coup de masse d’armes asséné par un Orque un peu agacé – Ca fait mal !
Et on est droit de se demander bien évidemment si cela est bien raisonnable d’être aussi maléfique ! La réponse est OUI ! 1000 Fois OUI ! Gasmask Terrör, suppôts de Satan avec des patchs nous servent ici sur un plateau le meilleur album Crust de 2015, peut être même celui de 2016, et deviennent en l’espace de 11 ritournelles, la référence Hexagonale VOIRE Européenne (làààà, c’est une phrase des Inrocks !!!) de Crust, comme Marco Van Basten était la référence dans le Foot dans les 90’s ! Le must !
Rien à voir, mais ça me fait penser que j’ai commandé une licorne et un disque de Saxon pour Noël, j’espère que je vais les avoir, sinon, je ne sais pas comment ça va se passer !
Tremblez chers Humains, les Portes de l’Enfer sont ouvertes !!!!!!!!!!!
Un jour en France il y eu du fun. Un jour en France, il n’y a pas eu d’intellectualisme dans les milieux Chébran … mais comme nous le fait dire cette compilation, dixit la phrase de l’ancien président François Mitterrand dans l’émission de Yves Mourousi en 1985 sur TF1 « Chébran, c’est déjà un peu dépassé, vous auriez dû dire cablé ! » … alors de quoi parle concrètement cette compilation ?
C’est à la fois une curiosité et aussi un retour sur un style souvent resté à la marge en France. Cette musique c’est le Funk, le Boogie, la Soul et les touches électroniques et Hip-Hop. Il faut se remettre dans le contexte : c’était un peu le désert dans la presse et la télévision. Bah oui, en même temps, il y avait Téléphone et Trust, et les histoires des chapelles sonnaient à la lettre ! En revenant sur la revue Audimat 03 et sur l’article de Rod Glacial sur l’histoire du Boogie Français, DJ Dee Nasty balance une phrase juste et forte sur la France de cette période : « Pour l’intelligentsia musicale de France, ce qui était groovy était vulgaire. Ce qui fait danser n’est pas de la musique. Donc FUNK ? Pas question !!!!»
Les moments étaient pourtant propice pour continuer à danser, tout en regardant sur les Etats-Unis et les mélanges qui s’opéraient en parallèle… mais bon, beuaahhh de la musique de loubard ! Bravo à l’étonnant label Born Bad d’avoir eu l’idée de proposer un panorama sur l’ambiance Funky à souhait d’avant le Top 50. Si vous avez écouté «Disco Sympatique» de Vidal Benjamin ou les mixtapes de Zaltan du label Antinote, vous n’allez pas être trop étonné, sachant que c’est une suite logique de l’esprit des débuts des radios libres et des discothèques.
Pour les autres, sachez qu’en règle générale, nous avons affaire à un mélange malin, coquin, libérateur et plutôt drôle d’une Funk très bien produite (même pour aujourd’hui), avec des formes sans clivages et imparables et en fond, une écriture française et un délire potache. Alors qu’arrive la fin de l’année, voici un beau cadeau à offrir à vos ami(e)s qui avaient 20 piges en 1982 ; vos parents qui chauffaient les pistes la même année et même à la nouvelle génération, qui ouvriront sûrement les yeux et les oreilles avec étonnement sur l’effet instinctif de cette période. TROP CABLE (et pas 4G) !!!