Des fois quand j’y repense, je me dis qu’il est bon d’être curieux dans la vie. Années 90, Lycée Paul-Louis Courier, de Tours. J’avais mon premier groupe, du Death, un groupe tout naze qui s’appelait Gorthol. A cette époque là, ma veste en jeans patchée Iron Maiden et Carcass était la plus belle de toutes, et je n’écoutais que ça d’ailleurs, du thrash et du death (ah non, et du TOTO aussi, mais ça j’en ai déjà parlé dans un précédent Lundispensable).
Les croix retournées dans ma chambre et en pendentif effrayaient ma mère, les albums de Morgoth tournaient en boucle sur ma chaine de marque Mamouth.
Années 90, arrivée d’un groupe Français dans ma platine, comme ça par hasard, les Orléanais de Burning Heads – Je ne vous parlerai pas du 1er, et du fait qu’après la sortie de cet album, je les ai vu 12 fois je crois – Je vais m’éterniser sur leur second, DIVE !
94, je suis sur le point de rentrer à la fac, Gorthol est terminé, et j’ai un autre groupe. J’écoute DIVE pour la première fois, puis en fait, je me dis que j’allais me le refaire une seconde fois. Je tombe amoureux de « Reaction« , j’apprends par coeur les parole de « help« , les « Leave me, set me free » du « I don’t like your party » me donnent envie de tuer des gens et de jouer d’la guitare, le riff génialement punk de « Xtra stwrong » me rend dingue. Et là je me dis que les meilleurs groupes du monde sont Carcass, Entombed et Burning Heads !
Les Burning que je suivrais, que je suivais jusqu’en enfer, même jusqu’à un festoche que seuls les vieux se souviennent, à côté de Limoges, le Megafolies, j’avais une superbe 305 Break à l’époque. Les Burning se retrouvent là, jouant leur set sous la pluie, après Napalm Death, où ils jouèrent pour la première fois « Piece of cake » . Les métalleux ne comprirent pas la présence de ces skateurs dreadeux – Au Diable les ignorants ! Ils donnèrent une leçon à la terre entière, et rentrèrent définitivement dans ma tête, faisant du collier à boules et les vans la mode la plus cool depuis le bandana autour du poignet à la AHA.
Et faisant du bonhomme qui jongle avec le feu le plus beau tatouage que j’ai décidé de me faire, pour que je puisse les emmener avec moi jusque dans les lymbes de je ne sais où ! Mes yeux pleurent rien qu’en pensant à ces 13 morceaux de bravoure qui ont changé ma vie !