Aujourd’hui un lundispensable qui pour moi, me rappellera toujours la route des vacances, pas pour la musique, mais un rituel instauré depuis plusieurs années. C’est les vacances, on monte dans la voiture direction la montagne, la plage, ou autre endroit de saison, fenêtre ouverte, la clé dans la serrure, pied sur le plancher et c’est ça à fond dans l’autoradio :
Ouais les Béru ! Les Bérurier Noir et leur 3e album « Abracadaboum ». A l’apogée de leur carrière, l’album est sorti avant ma naissance, en 1987, c’est donc bien plus tard que je découvre ces punks au grand cœur, idoles d’une génération.
Formés en 1983 dans des squats parisiens, le groupe parle pour une jeunesse complètement perdues face à une société qui adule les « jeunes cadres dynamiques », une société qu’elle ne comprend pas et qu’elle rejette.
Avec des paroles acérées, autour des problèmes sociaux, de la misère, du racisme, des dérives capitalistes, du totalitarisme, de la solidarité entre les jeunes de toutes origines… les titres ont des relents d’Orange Mécanique, avec un visuel fort aussi : un crew déguisé en clowns sur scène !
Un album qui proclame l’émancipation d’une jeunesse qui bouscule les tabous et les normes en reprenant en chœurs les hymnes à l’insurrection !
Les slogans sont nombreux et le plus célèbre d’entre eux est toujours avec nous, puisque qu’aucune manif contre l’extrême droite ne serait se faire sans crier : « La jeunesse emmerde le Front Nationale »
Même si les thèmes, la scansion épuisante et une théâtralité grandissante paraissent aujourd’hui désuète, la rage, l’insoumission et la liberté, elles, demeurent aujourd’hui encore explosives. À ceux qui les ont vu grâce à Radio Béton et le festival Aucard de Tours et à tous les autres qui comme moi sont nés un poil trop tard et bien chantons ensemble, que vous soyez sur la route des vacances ou non avec « Et Hop, Macadam Circus ».