La fougue et le célèbre flegme Britannique alliés à l’efficacité absolue et à la hargne contestataire: une recette parfaite pour nous amadouer du côté de Béton.
Le quatuor Bad Breeding revient avec un nouvel album, « Exiled », et ils ne sont pas là pour enfiler des perles. Un gifle à l’aller, une autre au retour. Voyage dans le punk Anglais, conjugué au Hardcore et au noisy.
Et même anarcho-punk comme ils se l’auto-proclament. Les quatre de Stevenage (UK) sont énervés, confrontés à leur société, ils mettent en exergue tous les reliefs aberrants du monde qui nous entoure et viennent acidifier des pensées qui pourraient avoir tendance à se lisser. A travers cet album, nous faisons face à toute la rage du groupe, nous entrainant dans un rythme effréné à leur sauvagerie: c’est le chaos.
32 Minutes âcres, démarrant dès le morceaux éponymes Exiled, l’efficacité est là, et les concessions absentes, c’est lourd, intense, un son crade à souhait couvert d’une belle production. Les types sont remontés, et ça se ressent tout au long de l’album. Cette énergie imbibée de bière jusqu’à la moelle est représentative des prestations scéniques du groupe, bourrue et dans l’urgence.
A une époque où le post-punk revient sur le devant de la scène, et où le dit punk d’une certaine scène anglaise trouve ses limites rapidement, il est rassurant de se dire que des groupes tels que Bad Breeding sont actifs, sans détours, remontés à bloc.
Une merveille punk, une beauté cataclysmique, une agressivité furieuse.
Bad Breeding
Exiled
21.06.19