28 eme Bourse aux Disques et à la BD – En Image

Dimanche 14 novembre 2010
La fameuse Bourse aux Disques et à la BD organisée par Béton est de retour, toujours gratuite, de 10h à 19h à la salle des Halles de Tours.

Vous y trouverez une fois de plus des disques anciens, récents, neufs, d’occasion, courants ou de collection… et bien sûr des B.D., livres, T-shirts et autres goodies…

La radio sera présente aussi pour une journée de direct depuis les Halles de Tours…

Nous aurons aussi le plaisir d’accueillir Jansé, alter égo de Janski Beeeats le mutant musical, ici en démonstration de BD, puisque oui il dessine vachement bien et qu’il présentera quelques unes de ses planches et fera quelque démonstration de son talent.

Pour le coté musique ce sera Alain Gachet qui sera invité pour nous présenter quelques specimens de sa collection de bootleg. Les pirates existaient avant les mp3 et hadopi et Alain Gachet en est un des plus respectueux représentant. Il a écrit un bouquin pour parler de l’histoire du piratage musical et de ses déboires avec la justice: Bootleg, Les flibustiers du disque. (http://www.fluctuat.net/7222-Histoire-du-bootleg)

Animateurs de journée Matinale Les Présidents Atelier dessin Alain Gaschet Michel Gaschet Bar pirate Itw Rat Attack Dernière émission

Emission du 12 Aout 2010

ARTISTE TITRE ALBUM ANNEE LABEL
RALPH MARCO Mr Marco music Compil «  colors of funk » 2009 Sonorama
JEANETTE JONES I’m glad I got over you Compil « funk soul sisters » 2003 BGP
THE HAGGIS HORNS The snarf dance Keep on movin 2010 independant
SOUND EXPERIENCE Don’t fight the feeling Don’t fight the feeling 2001 Philly groove rec
CHUCK BARRISTER & THE VOICES OF DARKNESS Be kind be foolish be happy Compil «  The world ends » 2010 soundway
THE NIGHTS Hangin’ touch The nights 1976 ABC rec
BIG SAM FUNKY NATION Straight to it King of the party 2010 Hypersoul records
SWEET CHARLES I like it like that For sweet people 1974 Polydor
JAZZJUICE Starski & putz Compil «  Fresh out the box «  2010 Freestyle
OZONE We bad Send it 1981 Motown
ORGONE Crazy queen Cali fever 2010 Ubiquity
LOS CHARLY’S ORCHESTRA Funkanova Chicano disco funk 2010 Imagenes rec

I LOVE UFO

Sorti en juin, époque où les sorties ne sont pas toujours bien suivies (oui oui, toi et toi qui étiez en vacances vous seriez passé à côté…), cet album mérite bien un passage dans l’encart « album de la semaine ».

Sorti en juin, époque où les sorties ne sont pas toujours bien suivies (oui oui, toi et toi qui étiez en vacances vous seriez passé à côté…), cet album mérite bien un passage dans l’encart « album de la semaine ».

Ce qu’il y a de bien en bossant à la radio c’est que tu peux rattraper tes lacunes musicales. En effet, le premier album de I Love UFO c’était en 2006 et à l’écoute de ce nouvel opus, je me demande comment j’ai pu passer à côté.
Histoire de faire un vrai mea culpa Dirty Animals sera album de la semaine sur Beton quitte à retarder la chronique de quelques semaines.

Brutal, primal, cosmique, vivant, direct, impressionnant, les qualificatifs ne manquent pas pour parler de ce quatuor Parisien (et oui, ils ont ajouté une guitare, juste pour être sûrs).

Il est de coutume en Musiques Actuelles de dire de tout bon groupe Français qu’il aurait pu être anglo-saxon. De mon point de vue, cette comparaison est souvent un peu hâtive. D’ailleurs I Love UFO ne sonne pas comme un groupe Français, certes, mais pas non plus comme un groupe anglais, en tout cas, pas des anglais d’aujourd’hui.

Il y a un côté intemporel dans ce Dirty Animals. Ils aurait pu le sortir au milieu des années 60 en pleine période Rock Psyché, on les aurait trouvé vraiment visionnaires; il aurait pu arriver d’outre manche fin 80 début 90, on les aurait trouvé trop chaleureux. Ils arrivent de France dans les années 2000 et c’est peut être ça le son Français d’aujourd’hui.

Ils les ont bien digérées leurs influences, elles sont indéniables mais n’éclipsent en rien leur patte à eux.

Allez, je tente, j’ose même, les comparaisons:
Die With The Snake avec ses riff bien lourds fait penser à du SnowMan (tiens, eux non plus ne sont pas anglais, ils sont australiens…), cette noise lourde et dansante à la fois qui reste en tête des heures durant. S’en suit Ashtray ce titre de 9 minutes aux accents cold wave et tellement psyché à la fois. On aurait presque envie d’en donner la paternité aux Doors.

Puis c’est Clear Darkness qui arrive, cette contenance qui prend au ventre, cette montée en puissance retombe en douceur pour laisser la place à un Lost Deep Boy qui, comme Trouble rendrait fier Martin Hannett.

WAR, retour à la retenue, au psychédélisme, à l’expérimentation, à cette ligne de basse dub et résolument rock à la fois. C’est une guerre interne, une vraie décharge émotionnelle. On sent la colère monter, ce moment où on tente encore de la contenir pour finalement la laisser s’exprimer de façon brutale et sans appel.

Strange Attractor est le seul break instrumental de cet album. Les 6 minutes et quelques de ce titre passent tellement bien qu’on a envie de le prendre comme intro à Left, épopée qui accélère peu à peu la rythmique jusqu’à nous emmener dans un chaos bien noise que Sonic Youth ne dénigrerait pas.

Dead Ghost fait la synthèse de tout ça et offre un excellent résumé de cet album, on y retrouve tout ce qui fait le charme de Dirty Animals : les larsens contrôlés, les échos, la voix venue de loin, le chaos noise, la dérive psychédélique…
Il n’y a pas de couplet refrain dans ce morceau, pas plus que dans l’album, pas de standard, mais une production bien Rock N Roll (batterie mate, guitares aiguës et puissantes) qui m’a emmenée loin et qui je l’espère te ravira les oreilles.

I LOVE UFO – DIRTY ANIMALS – 21 juin 2010 – Asphalts Duchess

Johnny Boy + the Death Set (US)

Ca se passera le mardi 10 août au Canadian à Tours : Johnny Boy + the Death Set (US)
20h – 4€ – Canadian Café – Tours
(cette date remplace la date prévue à La Rochelle normalement)

Ca se passera le mardi 10 août au Canadian à Tours : Johnny Boy + the Death Set (US)
20h – 4€ – Canadian Café – Tours
(cette date remplace la date prévue à La Rochelle normalement)

THE DEATH SET PUNK ÉLECTRO

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Des Australiens aux USA. The Death Set vient de Baltimore, Maryland, en passant par Gold Coast, Australie, où Johnny Siera a rencontré le co-fondateur du groupe, Beau Velasco, en 2005.
Tous les deux attirés par la témérité musicale de l’autre, ils s’unissent pour écrire de brèves chansons aux mélodies boostées. Déterminés à enregistrer et faire des tournées, The Death Set s’installent d’abord à Sydney, puis très vite à Brooklyn, et enfin à Baltimore où leur punk rock peut librement s’épanouir.
Porté par le réseau DIY qu’il y trouva, le groupe enregistre et sort ses deux premiers Ep, To (2006, Rabbit Foot) et Rad Warehouses Bad Neighborhoods (2007, Morphius).
Alors que le son de The Death Set est proche de ses influences punk (Black Flag, Minor Threat et les Buzzcocks), d’autres apparaissent clairement dans la production : des marques de hip-hop et des formes électroniques.
The Death Set est un concentré de bonne humeur bondissante, qui verrait Oui Oui tomber dans une grosse marmite de speedball le transformant en Mad Max des pistes de danse. Un de ces groupes qui vous dessinent au fer rouge un large sourire hilare pour le reste de la soirée.
The Death Set a été élu meilleur groupe live par le Baltimore City Paper, et le magazine anglais NME les a même nommés «the #1 biggest hope of the future». De quoi vous mettre l’eau à la bouche! Jump around !
www.myspace.com/thedeathset]www.myspace.com/thedeathset

JOHNNY BOY ÉLECTRO ROCK

Est-ce de la noise veloutée ? De la pop violente ? ;Voici un groupe rock, léger comme un albatros, qui utilise des sonorités digitales, sans idées préconçues. Les possibilités sont infinies. Nicky et Salo se rencontrent à Tours, fin 2005 pour fomenter le complot Johnny Boy, à quelques mètres de là où se rencontrèrent Gramsci et Ho Chi Minh 85 ans plus tôt afin de monter la 3ème internationale et conquérir le monde. Quatre ans d’existence et plus de 170 concerts en France, Belgique, Allemagne, Angleterre, Suisse et Russie, des scènes les plus officielles aux plus underground, partageant l’affiche avec les Dead Kids (UK), The Rakes (UK), Hushpuppies, Les Thugs, Sexy Sushi, Cheveu, Shy Child (US), Minitel Rose… On les sent aussi bien à l’aise dans un squatt berlinois que sur la scène d’un gros festival. Après le EP 6 titres “DIALECTIK NOISE” sorti en 2008, suivi dans la foulée d’un split album avec le groupe Anes et Bateaux, le duo sortira le EP vinyle ”MODERN IDOL“ en octobre 2010 avant de repartir en tournée avec avidité.
www.myspace.com/johnnyboyfrenchband&#8232

Emission du 05 Aout 2010

ARTISTE TITRE ALBUM ANNEE LABEL
FREEKBASS Mission Body over mind 2001 Unknown indie
SOUND EXPERIENCE Can I be your lover Don’t fight the feeling 2001 Philly groove records
SARAVAH SOUL Fire Cultura impura 2010 Tru thoughts
EDWIN STARR 25 miles 25 miles 1974 Pickwick rec
STONEGROUND Chicaboom Flat out 1976 FOR
LOS CHARLY’S ORCHESTRA The funk inspector Chicano disco funk 2010 Imagenes rec
THE MEBUSAS Mr bull dog Compil «  the world ends «  2010 Soundway
BOB JAMES Night on bald mountain One 1974 Tappan zee rec
BIG SAM’S FUNKY NATION King of the party King of the party 2010 Hypersoul records
OZONE Tune up Send it 1981 Motown
FUNKALLISTO Frullafro Soul ragu 2009 independant

VENTURA – We recruit

« Simply the best fucking band on earth » ! Ils ont de l’humour et de l’audace les trois suisses de Ventura pour afficher une telle devise sur leur myspace.

En même temps, quand ‘Sieur David Yow des Jesus Lizards décide de collaborer avec ce trio lausannois – dont le public devait compter à peu de chose près exclusivement des acharnés de rock expérimental suisse – il y a de quoi s’enflammer. Et sortir de l’anonymat de la nébuleuse musicale pour, par exemple, gravir l’échelon de l’album de la semaine sur Radio Béton.

Car si la formule ressemble à des milliers d’autres, ce trio lausannois ex-Shovel/Illford/Iscariote biberonné au rock indépendant américain du début des nineties a trouvé un équilibre jouissif dans ce deuxième opus : «  We Recruit ». Une déflagration riffique monumentale, alliant subtilité et pesanteur.

En guise d’ouverture : un sifflement, des bruits de porte et des pas qui s’éloignent… Sur lesquels viennent se coller une ligne de guitare mélancolique, qui tourne en rond, s’intensifie bientôt appuyée par la voix fluette du chanteur qui entonne une mélodique ritournelle pendant deux minutes d’ascension :“How close are we / To the collapse / Not far from the crash / brace for the impact”… Et l’impact a lieu. De plein fouet, le mur on se prend. Et c’est fou comme c’est bon un mur de plein fouet à la sauce Ventura. Peu importe les dents cassés, les nez déboités, les épaules démises… Plus rien ne compte que les guitares qui hurlent, la batterie qui te fait sauter partout en brassant l’air de tes bras munis de baguettes invisibles.

C’est parti pour (seulement) 35 minutes d’une « noise sans frime, pleine de mélodies, bourrée de trouvailles, d’humour, d’intelligence, de sarcasmes, de finesses, de parties en trois temps capables de faire (encore plus) rougir le Near Life Experience de Come, de superpositions showgazeuses de guitares à se tordre de bonheur, de hits punky d’une rare stupidité, de coups dans les dents, d’adoucissements et de re-coups dans les dents. » (merci Bil!).

Alors oui, dans un sens, quand tu écoutes cet album que l’excellent label African Tape a eu tellement raison d’éditer, Ventura est « Simply the best fucking band on earth » !