EMISSION DU 04 OCTOBRE 2012

ARTISTE TITRE ALBUM ANNEE LABEL
1 LARRY GRAHAM & GCS Throw n down the funk Raise up 2012 Moosicus records
2 THE EVERYDAY PEOPLE Who’s gonna take the weight The everyday people 1972 Red coach
3 WAKE & BAKE Confession Side to side 2011  ?
4 BT EXPRESS Everything good to you Do it ’til your satisfied 1974 Roadshow rec
5 NINA ATTAL Run away Yellow 6/17 2011 MDC
6 ENCHANTMENT Sexy lady Enchantment 1976 Roadshow rec
7 PAPA CHANGO A challenger appers The matador 2012 Mad house industry
8 SIDE EFFECT Always there What you need 1976 Fantasy rec
9 RUBY VELLE & THE SOULPHONICS Mr wrong It’s about time 2012 Elements records
10 KOOL & THE GANG Country junky Good times 1972 Mercury
11 FIVE ALARM FUNK The critic Rock the sky 2012 FAF productions

WALL OF DEATH « MAIN OBSESSION » – Born Bad records

Il y en a eu tellement de groupes complètement chépers, ou perdus, ou fous. Les JEFFERSON AIRPLANE par exemple et leur chanteuse très jolie Grace Slick, qui consommait à outrance tous les psychotropes du système solaire parce qu’elle « était bi-polaire », ou les PINK FLOYD période « Live à Pompei » et leurs solos de batterie de 45 minutes. Pour quoi je vous parle de tout ça ? Parce WALL OF DEATH est un condensé de ceux là.

Dans la lignée de ce ce que peut offrir le label PAN EUROPEAN RECORDINGS (Aqua Nebula Oscillator, Kill For total peace, etc…), WALL OF DEATH évolue, ou plutôt survole dans cette pop psychée avec synthés démoniaques et montées (de speed ?) infernales !

Ces 3 allumés sont de paname et cet album qui sort sur notre label chouchou BORN BAD RECORDS contient que des morceaux planants, remplis d’une ambiance moite mais paradoxalement nébulaire, vous voyez ?

WALL OF DEATH, c’est de la pop fait par des punks, qui portent des T shirts GRATEFUL DEAD, mais qui rêvent chaque nuit de jouer avec RAM JAM. C’est ça aussi le pouvoir de WALL OF DEATH, cotoyer les Dieux, sans jamais trop les titiller, vous voyez ?

Formidable rejeton illégitime de l’accouplement incestueux entre les 2 formations psychopathes citées au tout début de cette chronique, « Main Obsession » est un voyage cosmique d’un autre temps ! Attention à la re-descente, l’addiction n’est pas loin !

EMISSION DU 27 SEPTEMBRE 2012

ARTISTE TITRE ALBUM ANNEE LABEL
1 THE DRAMATICS Finger fever Joy ride 1976 ABC rec
2 THE CONTROLLERS Sho nuff a blessin In control 1977 Juana rec
3 STARGARD The force Stargard 1978 MCA rec
4 SIDE EFFECT Dancing shoes Side effect 1975 Fantasy
5 EQUALS Funky like a train Born ya 1976 Mercury
6 WATSONIAN INSTITUTE Master funk Master funk 1978 DJM rec
7 MYSTIC MERLIN Can’t stop dancing
8 THE SPIRIT OF ATLANTA Freddie’s alive and we The burning of atlanta 1973 Buddah rec
9 KOOL AND THE GANG The force The force 1977 Delite rec
10 THE SOULJAZZ ORCHESTRA Conquering lion Solidarity 2012
11 TUME Stone cold freak The ultimate musical experience 1975 MGM
12 ROSE ROYCE Do it do it Strikes again ! 1978 Whitefield rec
13 BENNY GORDON Tighten up COMPILE Feelin funky 1994 Groove vibration rec

PASSION PIT – Gossamer – French Kiss / Columbia

La légende veut que Michael Angelakos, leader de Passion Pit ait, pour la St Valentin, offert une K7 à sa petite amie. Mais pas une compile avec des chansons des autres, un disque avec des chansons à lui, pour elle. La copine, flattée, se serait empressée d’aller crâner auprès de ses amies leur montrant combien son cadeau à elle, sa collection de poésies pop défonçait leurs bouquets de roses un peu nuls. Et le succès aurait déferlé.

Le premier EP sorti en 2008, puis un album en 2009 qui les propulsa très très haut, Gossamer n’est donc que le 2e album pour Passion Pit. Le style est à rapprocher de la pop indie synthétique et adolescente de MGMT et M83, les thèmes évoqués et les ambiances déployées pour ce faire étant assez similaires: d’une, le chanteur narrateur a une voix entre-deux âges, entre l’homme et le falsetto vulnérable de l’homme enfant; de deux, on sent une propension à user et abuser des nappes synthétiques sucrées et des cloches empruntées aux succès FM 80s et 90s, évoquant le plaisir immédiat d’un hit radio et la torpeur des après-midi dans sa chambre scotché à son walkman.

La presse dit que Michael Angelakos est un peu tourmenté, voir carrément bipolaire, qu’il aurait viré la totalité de son groupe et la presse est contente de pouvoir associer des perles melodiques aussi claires à un cerveau si tristement malmené. Dans Gossamer il est question de frustration, d’amour et de tristesse et du fait que les choses sont jamais vraiment comme on les espérait. Et le tout chanté avec cet aigu dans la voix qui confère toute la fragilité du monde, l’honnêteté crue des sentiments et le premier degré de la pop.

« I caught you dancing quietly / It felt like being somebody else
Oh my friend, it seems like / Our love is too lovely for everyone else »

C’est un album pour les coeurs innocents, zero cynisme là-dedans. Oubliez le minimalisme et prenez des torrents, des oceans, des tartines et des tartines de choeurs, des piscines de miel, et tout ce qui dans la vie fait entrevoir la promesse de lendemains meilleurs.

EMISSION DU 13 SEPTEMBRE 2012

ARTISTE TITRE ALBUM ANNEE LABEL
1 CLIFFORD NYREN Keep running away Compil « Soul Cal » 2012 Now Again
2 THE WATSONIAN INSTITUTE Lady voodoo Master funk 1978 DJM
3 HERMON BETHEA She’s my meat Compil «  Dynamyc Grooves » 2012 BGP
4 SHOTGUN Fired up Good bad & funky 1978 ABC rec
5 MOUNTAIN MOCHA KILIMANJARO Power of soul Taking a lesson from the past 2012 P Vine
6 ELECTRO DELUXE Let’s go to work Live in Paris 2012 Enzo prod
7 JAMES BROWN There it is 45 T 2012 Universal
8 ESTHER PHILLIPS Home is where the heatred is From a whisper to a scream 1971 CTI rec
9 THE FILTHY SIX Girlfriend The fox 2012 Acidjazz
10 SOUTHSIDE MOVEMENT Just moving Moving south 1975 20th century rec
11 THE BOMBAY ROYALE Sote sote adhi raat You me bullets love 2012 Hope street recordings

J.C. SATAN – Faraway Land – sortie le 22 octobre sur Teenage menopause

A Radio Béton, chiens fous que nous sommes quand on s’est aperçu qu’il y avait un groupe qui s’appelait J.C. SATAN, on a d’abord cherché toutes les blagues possibles à faire, les jeux de mots, les calembours pour évacuer le trop-plein d’énergie (=humour stupide) qu’on a en nous. Et puis, calmés, on a écouté la musique et on les a quasi immédiatement aimés d’amour pur et véritable puis invités à boire des bières Jamiroquai à Aucard de Tours.

JC SATAN font du garage plutôt bruyant mais avec de belles mélodies, comme si les Troggs avaient rencontré une bande de riot girls.

On avait déjà adoré Hell death Samba, à l’écoute de Faraway Land, leur 3e album, il est clair que les bordelais ont passé un level. Sous une première couche garage psyché, on découvre une production très 60’s, avec cette basse bien ronde très en avant qui leur donne une grâce anglaise et fait un clin d’oeil à tous les beaux albums de pop psyché oubliés auxquels les Beatles avaient ouvert la voix. L’intro de Psalm ressemble au Blue Jay way de George Harrison, et rien que ça, c’est génial.

Loin de ressembler à tous les groupes de blousons en jean qui font du garage, JC SATAN ont la fraicheur et l’énergie des groupes Kill rock stars et Matador des années 90, la coolitude et les cheveux dans les yeux: on pense à Huggy Bear et à Bikini Kill et parfois même à Bis.

Faraway land est plus bruitiste, veut aller plus haut, plus fort, plus vite (jusqu’au bout de l’extrême limite) que son prédecesseur Hell death Samba, et l’objectif est atteint. L’album sort le 22 octobre sur Teenage Menopause, et ils seront aux Joulins le 4 octobre grâce à nos amis d’Endless summer.

Je pourrais dire c’est chanmax mais je le dirai pas.