Mois d’août, levé du jour, la Ford chargée raz-la gueule, c’est les vacances, j’ai 10 piges et on part pour 5 longues heures de route.
Le daron choisi une cassette dans la boite à gants, sur le boitier, écrit au bic noir : Supertramp – Crime of the Century – 1974
Concours de grimaces à l’arrière, avec le frangin on déteste, on n’entend même pas nos walkman poussés à fond, c’est l’enfer ! « Baisse le son papa, j’en peux plus de ces claviers, de ce saxo, de ces voix suraigües… c’est trop guilleret, c’est trop gentil ! »
Et puis hop, voyage dans le temps, des plombes plus tard on fouine, on fouille dans les vieilleries… redécouverte enjouée, souvenirs, plaisir coupable… on fera notre mea-culpa longtemps après, mais putain c’est trop bon ! Comme deux débilos, on se rend compte de la chance qu’on a eu de grandir avec ça dans les oreilles !
Et bah non, Supertramp c’est pas des morceaux pop sucrés légers, c’est du rock progressif hyper construit, composé et arrangé en mode orfèvrerie. Guilleret ou gentil ? Non plus :
School, harmonica de western, cris d’enfants, c’est la taule, le formatage des gosses « Don’t do this, don’t do that », les flamands roses peuvent remballer the wall !
Asylum c’est la schizophrénie, les pétages de plomb de Richard Davies
Dreamer, évidemment, tu le connais, c’est le single giga tube faussement gland
Et Crime of the Century qui clôt magistralement l’album, constat d’une humanité dégueulasse, du coup c’est l’envolée, voyage spatial, on s’tire vers les étoiles comme sur la pochette !
Well done les dars, votre groupe préféré c’est d’la bombe ! Déso’ papa/maman, bien sûr vous aviez raison… giga claque, super trempe !
SUPERTRAMP – Crime of the Century by Beton on Mixcloud