Le duo Suisse de Peter Kernel, on les aime d’un amour pur et véritable depuis quelques années déjà à Béton. Sous le charme des disques, sous le charme de leurs concerts (ils étaient passés par Aucard de Tours en 2015). Alors quand on a reçu leur quatrième disque, The Size Of The Night, ça a été un moment presque religieux au 90 avenue Maginot.
C’est fou comme avec certains groupes qu’on a dans la peau, la sorti d’un nouvel album peut faire peur : peur d’être déçu, peur de ne plus coller avec la direction que souhaite prendre le groupe. C’est un peu comme prendre le risque d’apprendre à nouveau que le Père Noël n’existe pas. Mais ça, ça ne fonctionne pas pour Peter Kernel, et c’est même plutôt l’inverse.
The Size Of The Night s’impose dès la première écoute comme l’album le plus abouti du groupe. Une liberté plus grande se ressent dans les arrangements qui se permet des libertés par rapport au live. Une évolution due à l’expérience du groupe avec le Wicked Orchestra (normalement, Peter Kernel sont trois sur scène, guitare basse batterie, mais ils ont fait une tournée avec un « mini » orchestre, qui les a forcés à réarranger et réinterpréter tous leurs titres). Le groupe arrive enfin à concilier leur poésie et leur brutalité, pour en tirer leur disque le plus lumineux à ce jour.
Et pourtant, cet album c’est fait dans un contexte très particulier pour Aris et Barbara. Si la genèse et la direction de Size Of The Night avait déjà commencé, c’est juste avant son réel enregistrement que le duo a dû faire face au décès de leur ingénieur son, véritable troisième membre du groupe depuis ses débuts. Un décès qui les a secoué humainement bien sûr, mais aussi dans leur processus créatif. Refusant de s’attacher à un nouvel ingénieur son pour enregistrer cet album, ils se sont auto formés aux techniques d’enregistrement et y ont passés plus de temps, y mettant encore plus de leur sensibilité, pour le faire eux même.
Au final, The Size Of The Night se patine d’un côté mystique qui tranche avec le parcours du groupe, sans le renier. La puissance tendue et poétique sous-jacente à l’histoire du groupe à trouver maintenant son point d’équilibre, nous offrant un des grands disques de la scène pop actuelle.
Chaque mardi de 18h15 à 19h, retrouvez l’émission dédiée à la scène locale d’Indre-et-Loire sur Radio Béton (93.6) en partenariat avec la Fraca-Ma et le label Un je-ne-sais-quoi.
Nos animateurs (Enzo de Radio Béton et Guillaume du label Un je-ne-sais-quoi) reçoivent chaque semaine en interview un groupe ou artiste de la scène locale d’Indre-et-Loire et font le tour de son actualité : sortie d’album, concerts, news… le tout agrémenté, dès que cela est possible, d’un petit live radio.
Ce mardi 27 février 2018 en direct du Shanti Shanti, le Quart d’heure recevait le groupe de rock garage Red Money, à l’occasion de son nouvel album Shake, Burn and Love.
Emission en réécoute : http://fracama.org/upload/quartdheure20180227.mp3