TURNSTILE – Glow On
Roadrunner, 27/08/21
La révolution du punk hardcore nous vient de Baltimore, USA. Le 27 août, le gang de TURNSTILE sortait leur 4ème disque. Un album ultra teasé puisque c’est pas moins de 5 titres qui auront été égrainés tout au long de la première moitié de l’année, faisant monter le buzz et l’attention du public et des médias.
Il faut dire que le groupe a sût se démarquer, pour atteindre une audience bien plus large que celle des groupes hardcore traditionnels. Et ce grâce à un sens du groove et de la prise de risque dans les compositions qui font tomber les barrières stylistiques. On entend du Beastie Boys ou du RATM, mais aussi des choses pop et électroniques qui titilleront les oreilles d’une jeunesse fan de Tyler The Creator.
Un résultat qui n’est bien sûr pas dû au hasard, mais bien d’une ambition de dépoussiérer le hardcore et de le transcender. Pas étonnant donc que le groupe ait fait appel à Mike Elizondo, un producteur expert dans les grosses machines rap et pop (Dr. Dre, 50 Cents, Ed Sheeran, Maroon 5, etc.), pour donner à ce disque un son qui passera aussi bien dans un auto radio en fin de vie que dans un stade surbondé. Les Turnstile ont de l’ambition, et ils se donnent les moyens d’y arriver.
Des points négatifs ? Mettons que la surprise et la gifle aurait peut-être été plus grande sans ces nombreux morceaux teasés les mois avant (qui font partie du haut du panier de l’album, tout de même). Mais c’est un faux problème, car le résultat final est à la hauteur de l’attente créée et entretenue. On y trouve quand même quelques nouveaux titres bien bangers (Wild Wrld, où le groupe ose l’ajout d’une boîte à rythme couplé à des riff casi heavy métal, et Don’t Play, titre qui reprend à la sauce Turnstile des codes plutôt punk rock), et des choses carrément mid tempo / pop rock (Alien Love et Lonely Dezires).
Bref, avec ce 4ème album, les TURNSTILE franchissent une grande marche, et font un bien fou au punk hardcore mondial. Si la jeunesse rencontre ce disque, il pourrait avoir le retentissement d’un « Toxicty » de SOAD en son temps, et peut être le retour des lettres de noblesses d’une musique « violente » sur le devant de la grande scène ? L’avenir nous le dira, en tout cas on ne boudera pas notre plaisir cette semaine en l’écoutant en boucle sur Radio Béton !