Kasabian

Kasabian – Kasabian / 2004 / RCA Records

Avant de commencer petite remise en contexte :
J’ai 14 ans et je m’apprête à entre en collision avec la british touch dans tout son flegme, sa grandiloquence et son côté branlos !
Oasis ? Trop vieux ! Blur ? Balec ! Arctic Monkeys ? Pas nés !
Je pouvais pas blairer le foot, mais si j’avais dû être dans une équipe ça aurait soit celle d’Olive et Tom soit le Club Foot de Kasabian !

Mutants hybrides entre holligans piliers de comptoir et rockstars dandy, Tom Meighan et Sergio Pizzorno leadent et jouent du coude pour incarner le plus possible la figure christique du groupe ! Au point bien entendu d’en effacer tout à fait les autres membres qui pourraient être remplacés par des hommes crabes que personne le remarquerait !

Le but ? Remplir les stades, faire passer les frères gallager pour des boys scout et les Spice Girls pour des choristes à la kermesse de Beaulieu les Loches ! On ne s’embarrasse pas de morale, de valeurs, c’est la loi du plus fort et de la trahison !

Evidemment l’alcool coule à flot et la drogue tombe comme s’il en pleuvait ! Lors de leur première tournée en France Meighan et Pizzorno s’étonneront de la grande qualité de la weed française bien plus forte que chez eux, même si pour la coke et la MD c’était quand même mieux à la maison !
Chez les Kasabian on se défonce jusqu’à perdre son âme !

Après c’est la déchéance, le voyage halluciné, on vire balade psychée, on essaie d’être silencieux, on se retient de respirer, on se traine au sol, comme dans une spirale paranoïaque, un flip interminable aux accents de Massive Attack…

Puis seulement on revient au fondamental, à la raison même de ce gang de junky prétentieux, la musique plus forte que tout. Quand plus personne n’est là, que tu n’as plus rien à prendre pour t’anesthésier le cerveau, que tu ne trouves pas le sommeil, que tu es finalement perdu… tu te soumets à une force plus grande que toi, sans avoir besoin de prier.

A 14 ans j’ai découvert Kasabian junky british branleurs et possédés.

Laisser un commentaire