UGLY KID JOE – America’s Least Wanted

J’avais déjà arrêté l’idée d’avoir les cheveux longs à l’époque où j’ai découvert ce groupe, et ce disque. UGLY KID JOE, groupe Californien, de Hard rock mais pas que. Tout comme le « Slave to the grind », du groupe Skid Row, « America’s least Wanted » est un chaînon manquant entre le hard rock et le Thrash. Non seulement, Ugly Kid Joe ont révolutionné ce style musical en perte de vitesse dans les années 90, mais ont démontré à la terre entière que non, le hardrock ne parle pas que de Cul, de drogues et de bagnoles, mais peut également traiter de sujets d’actualité, de politique, de racisme, et critiquer le puritanisme Américain, que la mascotte sur la pochette, Joe, ce sale gosse trônant à la place de la Statue de la liberté, faisant un doigt d’honneur d’une main et tenant un magazine porno dans l’autre représente à lui tout seul ce que pensent les mecs d’Ugly Kid Joe.
Certaines chaines de magasins américains, Wall Mart en tête, refusèrent de vendre l’album avec cette pochette, il fallut alors en créer une nouvelle pour satisfaire tout le monde. Cette dernière représente, Joe, bâillonné, ligoté, enchainé avec un boulet aux pieds et la main droite entourée de ruban adhésif, qui représente purement et simplement leur rejet de la censure !

Album rempli d’hymnes, produit par un mec d’Anthrax, et enregistré d’une façon étrange, entre deux concerts en 1ère partie d’Ozzy Osbourne.

Whitfield Crane, le chanteur génial du groupe, faisait d’innombrables allers retours sur Los Angeles pour enregsitrer ses parties voix, se pétant allègrement les cordes vocales et risquant de devoir annuler des dates, pour que cet album soit le meilleur possible ! Tellement au top du truc qu’ils se permettent même d’inviter Rob Halford de Judas Priest sur le morceau « Goddam Devil ! »

Bien sûr, la suite de la carrière d’Ugly Kid Joe n’atteindra jamais le génie de cet album qui a frôlé le céleste. Album de 92 qui a détruit le game du Hard rock, et qui a eu le mérite même d’être apprécié par les métalleux qui sont pourtant considérés comme le public le plus dur à apprivoiser. Et bien sûr, le fait d’avoir un backpatch de la pochette de l’album au dos de ma veste en Jean ne m’a pas permis de conquérir Isabelle Héricourt qui était à mes yeux la plus belle des Licornes de la seconde B du Lycée Paul Louis Courier, mais cela m’a permis de me sentir le plus cool du monde. Et de découvrir un groupe génial souvent ignoré mais jamais égalé !

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