SLAVES – Take Control

SLAVESTake Control
VIRGIN EMI / 30 Septembre 2016

Il est des duos qui explosent à la gueule du public en très peu de temps. On peut penser aux White Stripes ou aux Kills et même plus récemment aux Royal Blood. Les anglais de Slaves après un EP sorti en 2012, signent deux ans plus tard chez Virgin et bombardent sur la même lignée, envahissant les radios de la BBC à OUI FM en passant par votre 93.6 adoré !

Un premier album Are you satisfied ? en 2015, gigantesque gifle qui les propulse en live des talk shows américains comme en tête d’affiche des plus gros festivals européens !

Ce deuxième album Take Control arrivé par courrier dans nos studios est le genre de pépites qui rend fou. Ce genre de skeud qu’on découvre avec autant d’excitation que d’appréhension. Pour moi, dans le wagon presque vide d’un T.E.R. de nuit.

Premier morceau, Spit it out gros kick frontal, dans la même lignée utra-efficace que les titres qui avaient fait la réput’ du premier album, grosse incitation à tout retourner, mais ils vendent pas de 8.6 au wagon-bar et puis le wagon-bar est fermé…

Hypnotised reste dans le même ton, plus tendu et crasse et moins explosif, ça sent la cave de pub suintante, c’est beau <3 Consumed or be consumed morceau qui bénéficie d’un feat fou avec le producteur de l’album Mike D. Beasty Boys steuplé !
Ce morceau représente à mon sens l’esprit des Slaves, qui sans en faire des caisses militantes tiennent depuis le début un positionnement anti-système et anti-capitaliste au travers de messages simplistes et sans concessions.

Une trame qu’on retrouve aussi dans les interludes Mr Industry ou le morceau Rich Man. Take Control morceau phare de l’album peut alors servir d’hymne, pseudo incitation à sortir de ce monde dans lequel le punk fait tâche. Ou bien de s’en foutre complètement et Play Dead qui sait !

On s’éloigne un temps de leur style, pour des titres plus calmes et plus dandy Lies et Cold Hard Floor, sans oublier l’incroyable Street Clear en featuring avec Baxter Dury qui pour le coup ne ressemble plus du tout à du Slaves avec son synthé, sa boite à rythme et sa voix féminine, on perd l’auditeur qui ne sait plus bien ce qu’il écoute.

Quitte à s’échapper pour moins se répéter autant y aller à fond et partir explorer les terres de l’électro crade à la manière d’un Usé pour un morceau intense, STD’S/PHD’S, qui sent la fermeture de club et la dure descente !

Après avoir semé le trouble en s’égarant dans d’autres univers et en rompant avec leur esthétique, c’est dans une logique implacable et avec une efficacité redoutable que les Slaves ferment cet album (et les gueules des râleurs) avec ce titre Same Again, titre plein de sens d’une brutalité jouissive !

Disque fou, étape du 2ème album passée haut les mains, une pour tenir la bière l’autre pour mettre des tartes <3

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