Souvent, à Radio Béton, on supporte à mort les groupes indés, qui collent plus à notre esthétique, à notre éthique même, et on se dit souvent, que les groupes mainstream ou autres Muse n’ont pas besoin de nous pour leur faire de la pub. Et des fois, on reçoit des groupes comme ça, des grosses machines qu’on écoute et on se dit « hey merde, j’en ai rien à faire moi de l’indé, un bon vieux groupe de Rock de stade ça le fait grave aussi ! ». Et Bien, c’est le cas de cet album « Eleven Eleven » des Anglais de Leeds de DINOSAUR PILE-UP !!
Leeds, il y a 3 choses désormais , leur club de Foot où a joué le grand Cantona, le groupe de post punk qui défonce EAGULLS et maintenant DINOSAUR PILE-UP ! Comme vous voyez au dessus, Nirvana + Helmet = Amour correspond à peu près à ce que j’ai ressenti quand j’ai écouté pour le première fois ce 3ème album. Sorte d’Heavy Rock Grunge avec des touches stoner sur certains morceaux « Bad Penny » par exemple
Mais des morceaux très Nirvana dans la plus pure tradition, de « Red and Purple » véritable tube que n’aurait pas renié Cobain
Et dire que Dinosaur Pile-Up marche sur les traces du gang de Seattle n’est pas une insulte car l’exercice est périlleux, et souvent, les groupes « faisant du Nirvana » ratent le coche comme des débutants. Comme des manches quoi en gros !
Les Anglais réussissent à nous remémorer qu’ Helmet était le groupe qui avait la réputation d’être le groupe jouant le plus fort en Live à l’époque, mais réussissent également à nous faire ressurgir de nos mémoires des groupes oubliés qui avaient dominé les 90’s, comme QUICKSAND par exemple. Des groupes qui ne se prenaient pas la tête à faire du rock de geek à grands coups de tablatures complexes, et de riffs alambiqués à la Tool. Non, Dinosaur Pile-up défoncent tout, en jouant sur 3 cordes et en crachant un gros molard à nos visages de Hipsters innocemment naifs d’avoir osé penser que le gros rock Américain qui tâche, et bien c’est le mal en personne ! Qu’est ce qu’on peut être con des fois !