2008 c’est le début de la FAC. Bien avant les blocus, les manifs et les AG, je me goinfre de bouquins et de films de manière intensive. Un soir, elle me fait découvrir Gregg Araki, Mysterious Skin.
Amour total de tous ses films et de leurs bandes son. J’ai arrêté de la voir, j’ai continué Araki, j’ai dévoré Slowdive.
Pour eux tout commence en 1989, deux amis d’enfance Neil Hastead et Rachell Goswell, amoureux des Smiths, des Cocteau Twins et de My Bloody Valentine, jouent le plus beau et le plus aérien des Shoegazing.
En mai 1993, ils sortent Souvlaki, album fou et chef d’Å“uvre du genre… boudé à sa sortie. Le grunge bouche la vue et les oreilles de tous, tout le monde s’en branle du Shoegaze, Nirvana supplante sans effort les Ride et autres My Bloody Valentine.
Mauvais timing et c’est la chute, en 1995 les Slowdive se font gicler du label Creation et s’arrêtent sur un album très minimaliste et plus électro : Pygmalion.
De gros ringards des 90’s ils sont passés avec les années au statut de groupe culte et Souvlaki au rang d’album de référence du shoegazing/dream pop.
Shoegaze ça veut dire regarder ses baskets défoncées et appuyer fort sur des pédales fuzz. Pendant ce temps le public et l’auditeur un peu stone regarde en l’air loin, loin, loin… vers la Souvlaki Space Station
C’est aussi la pesanteur d’un soleil de plomb qui vous laisse suintant, siestant comme un gros lézard sous des vagues de chaleur, la version soft et belle des flammes/flemmes de l’enfer
Souvlaki de Slowdive c’est l’album parfait post-trilogie du samedi à écouter en pensant à Buffy…
Ça vous laisse fatigué, apaisé et heureux.
La légende voudrait qu’on puisse communiquer avec les aliens dans ses rêves si l’on écoute So tired avant de s’endormir…