J’ose le dire, et j’ose l’avouer, Metallica sont des Dieux vivants, des Dieux Mégalos qui ont toujours été à la recherche du riff parfait, des refrains que tous les fans de métal reprennent en chÅ“ur à chaque passage du groupe dans leurs villes, ou dans des campings de festivals, à 5 du mat’.
Metallica, après avoir ratatiné le monde du thrash Mondial avec leur premier album, Kill ‘em all, et avoir encore un peu plus enfoncé le clou avec Ride The Lightning, ont décidé pour leur 3ème album de se hisser sur une marche d’un piédestal insurmontable et céleste, « Master of Puppets « en 86 et cette fameuse pochette représentant un cimetière militaire, et ce rouge sang qui représente un peu le fil rouge du groupe à l’époque, la guerre et ses horreurs qu’elle entraine. Le morceau « Disposable Heroes » par exemple est l’ancêtre du tube « One », de l’album d’après (And…Justice for all) et traitant du même sujet, la guerre, et l’aliénation qu’on peut retrouver également dans « Sanitarium » qui a fait l’intro de ce lundispensable.
Et toujours cet hommage à Lovecraft (commencé dans Ride The lightning) avec des morceaux comme « The Thing that should not be », Cliff Burton, bassiste intouchable du groupe étant archi fan de l’écrivain avait réussi à contaminer ses camarades de jeu. Et bien évidemment « Master of Puppets », pièce maitresse du chef d’oeuvre qui parle de drogue à la premère personne. Parlent-ils déjà des démons de James Hetfield ?
Je pourrai dépecer les morceaux un par un, mais en fait, ce n’est pas vraiment le plus important. Le plus important, c’est que les Four Horsemen comme ils s’amusaient à s’appeler ont atteint là, en 86, à la sortie de master Of puppets la perfection, ont atteint ce génie, ont atteint cette lumière que peu de groupes ont atteint encore aujourd’hui. Cet album est à marquer au fer rouge également pour deux choses : la première, c’est que le succès de cet album va contribuer au fait que James Hetfield et Lars Ulrich, les deux leaders du groupe vont commencer cette guerre fratricide opposant deux égos surdimensionnés qui ne fera que grandir avec le temps pour atteindre un paroxysme à la limite du ridicule, et la deuxième chose, et c’est celle-ci la plus terrible. Cliff Burton décède, écrasé par le bus de la tournée sur une route en Suède lors du trajet pour se rendre à la première date de la tournée. « Master of Puppets » est le meilleur album de l’Univers Thrash et le seul album n’ayant pas eu de tournée, ceci résume la part d’ombre et la part de lumière d’un groupe hors norme !