Le premier souvenir que je possède au sujet du producteur, c’est l’envoûtement de son DJ-set un jour de fin d’été sur la plage de Pula au Dimensions Festival 2013. Sans en faire des tonnes, sa sélection entre Disco Salsoul(ienne) et Funk Downtempo bien moite avait touché sa cible, jusqu’au moment loin d’être anodin de passer Sunny de Boney M.
Romare est l’artiste typique qui ne peux qu’être anglais, par sa vision musicale et le fait d’ingurgiter en peu de temps toute une tradition Blues & Funk, afin de travailler le tout dans un maelström électronique. Depuis 2012, il questionne les valeurs de la culture Afro en jouant avec la Bass et la House music sur deux maxis remarquables sur Black Akre. Pas question de jouer la répétition dans son premier album, qui garde malgré tout un aspect très respectable sur le mélange malin que peux donner la musique électronique avec les racines de l’Afrique et des Etats-Unis.
Beaucoup de samples, des textures à la fois souples et d’une simplicité renversante et des clins d’oeil qui vont au racines de Alan Lomax en passant par le Jazz et la House. Alors que Moodymann renverse la tendance de la House de Detroit avec un Puzzle barré et mystique, Romare traduit sobrement l’esthétique du label Ninja Tune, qui continue à être le label le plus exigeant des cultures électroniques. Même le plus basique des morceaux Deep House bien funky est relayé par une fascination des vibrations de l’Afrique et de Detroit.Projections reste d’une grande qualité, qu’on peux mettre en parallèle avec Phantom de DJ Oil, adepte des mélanges entre le passé et le futur. Tout cela fait du bien, et reste un bonheur pour les oreilles. ROOTS & RESPECT.