Depuis la sortie du EP Echotropic, qui a bercé notre été 2008, nous attendions avec impatience ce nouvel et 4eme album de NLF3. Ce trio s’est formé autour des 2 frères F.Lor et Don Nino, par ailleurs fondateurs du fameux label Prohibited Records à qui l’on doit des albums de Prohibition (projet précédent des 2 frères), Don Nino, Heliogabale, Purr, Pregnant, Herman Düne, … Créateurs d’imaginaires sonores, ils excellent dans l’art du ciné concert et se sont faits un nom notamment grâce à la mise en musique du film d’Eisenstein « Que Viva Mexico« .
Instrumental, On a ride … » le dernier album de NLF3 inspire la rêverie et le voyage sur une musique hybride tout à fait inclassable. La profusion de sons peine à nous faire croire qu’ils ne sont que 3. Autour d’une formation basse, batterie, guitare/clavier et munis de quelques percussions, leur science des boucles leur permet de passer d’un instrument à l’autre, de travailler les textures jusqu’à créer des effets qu’on croirait électroniques. Les influences de ce groupe semblent infinies, le rythme totalement hypnotique de cet album convoque les maîtres de l’Afrobeat, du Tropicalisme ou du Krautrock. En live, leur musique enfin incarnée relève de la transe. Les douces voix aigues se confrontent au magma sonore et provoquent une confusion des sens digne d’une dérive psychédélique.
NLF3 parvient à imposer une nouvelle musique. Une musique d’explorateur qui nous emmène au coeur d’une jungle tour à tour humide (Shaadonga Falls), mystique (Oxala mon amour), luxuriante (Bird no birds), puissante (Hurricane). On ne sait où se situer sur le globe, sommes nous sous les tropiques d’Afrique ou du Brésil? Parfois on s’imagine dans une jungle polaire (Stellar Subkingdom).
nico