ORELSAN – Perdu d’avance

ORELSAN : Perdu d’avance (7th magnitude/3ème bureau/Wagram)

 La vie et un regard acide sur la jeunesse … perdu d’avance ?

 Orelsan. Caen. La province. Un terrain et une ville qu’il connait très bien car il a crée il y à quelques années « Casseurs Flowters » avec Gringe. Pas mal de soirées plus tard, il décide de partir en solo, confiant, sur de lui.

 Début 2008, il poste sur le net le morceau « Changement », un regard sur une jeunesse d’aujourd’hui tellement transgressive que les repères n’y sont plus. Pratiquement un an plus tard, le « geezer » frenchy arrive très fort pour un premier opus qui joue l’effet double-couche. En effet, dans le fond Orelsan pourra être vivement critiquer pour son côté délire égo-trip (Logo dans le ciel), voir misogynes (pour le pire), mais une chose est sure, c’est que rarement dans le hip-hop Français ont à été dans une précision quasi-chirurgicale en parlant d’un mal-être « d’une génération de chômeurs en quête de bonheur » (no life). L’ironique (ou pas) « perdu d’avance » joue dans le délire et le sérieux, ce que Fuzati n’a jamais réussi, à force d’être trop six pieds sous terre. Le reste est servi d’une plume, jamais pessimiste. Niveau forme, les instrus sont parfois léger voir naïf, mais paradoxalement, ça passe ( d’où l’effet double-couche ) . Mais là ou il est très fort, c’est quand il joue le rôle de « Jimmy Punchline ». Du très lourd, sur un son bien « fat’, en forme de clash ( pour Seph Gheko ? ) autentik.

 En clair, malgré certains moments inégales (défauts du 1er album), son mélange « Mike Skinner vs Eminem dans la province Française » n’est vraiment, mais alors vraiment pas perdu d’avance. Check it !!!