« La nuit est chaude, elle est sauvage… » c’est par cette phrase d’un groupe Français 80’s de mauvaise passe qu’on peut traduire l’état d’esprit du 2ème album de Metronomy, conduit sous la houlette de Joseph Mount. Crée il y a dix ans, et maintenant sous les projecteurs d’une petite hype en Angleterre gravement inutile (les journalistes les comparent aux Klaxons et cette scène morte-vivante « new rave »), l’évolution est plus qu’intéressante.
Nights Out pour une nuit donc, où tout est permis sur le dancefloor, mais orchestré par une espèce de spleen et de mélancolie plutôt rares dans ce style, pop aux variations post-funk synthétiques et, au final, n’appartenant qu’à eux.
Une vraie innovation musicalement, avec une recherche de la mélodie accrocheuse et aux textures singulières ( Heartbreaker , avec cette idée d’incorporer le son d’une porte qui grince), qui porte beaucoup à cette album. Ludique et joyeuse, une vision drôle (le funky The end of you too ) et parfois borderline (le disco post-pop My heart rate rapid ). Les influences de Devo s’opèrent de très bonne façon dans On the motorway , et la funk-disco de Holiday est de la trempe de Talkings Heads mais plus sous une boule à facettes aux allures cradingues.
Un disque qui va traverser les époques de par sa singularité, une écriture ne virant jamais dans le glauque et le racoleur, et surtout un avenir de la pop ambitieux. Un grand disque !