7 SECONDS – The Crew

“Hey it’s 1984,
With a glimpse of what’s in store,
It looks like things are up to us,
No talk, just action in the streets,
That’s what it’s gonna take,
No calm youth in the U.S.A.

It’s summertime, American riot!
I can’t complain, unless I try it!
The heat is here, a teenage warning!
To those who fear, here’s your warning!”

Ca commence fort et ça pose les bases… Et c’est sur ces bases que mon choix de disque s’est fait. « The Crew » de 7 Seconds, est à mes yeux, l’album le plus marquant de la scène hardcore Américaine du début des années 80.

Alors c’est sûr qu’on pourrait parler de Minor Threat ou Adolescents, voire même de Black Flag, et se la jouer prout prout avec tout un passif d’anecdotes lues dans je ne sais quel magazine à la con, lors de soirées « rock » toutes aussi chiantes que le torchon avec lequel j’essuie ma vaisselle. Mais pour ce qui est du vécu, cet album est l’essence même de ce que le hardcore représente.

Pour en revenir au fait, 7 Seconds, de Reno, Nevada, créé en 1980, est le premier groupe à avoir utilisé l’étiquette de groupe « Hardcore » dans la scène punk, et c’est après quelques démos et Ep’s, que sort en 84 The Crew sur le label californien BYO records.

The crew, c’est 18 morceaux en à peine 20 minutes, et que tu le veuilles ou non, c’est une machine à tubes, ce qui confère cet album au rang d’indispensable. C’est l’esprit même du punk 80’s des Etats- Unis, rapide et rentre dedans comme il faut. Les thèmes sont ceux d’une époque reaganienne sur des choix politiques ou comportementaux et les répercussions sur la scène et la jeunesse. Mais, à la différence de Black Flag, la positivité et le chant clair sont de mise.

La pochette est somme toute assez classique, sur fond noir, et on peut y voir une image live du chanteur, Kevin Seconds, avec une personne lambda lors d’un concert, chanter avec lui. Le ‘sing along’ étant très coutumier dans le hardcore, 7 seconds est un pionner du genre, et il n’est pas surprenant après la première écoute de cet album de le faire instinctivement dans son salon, ou au volant de sa voiture, en reposant le sillon sur cette galette ou en mettant la cassette dans ton autoradio tout pourri.

De ‘young t’ill I Die’, hymne a la jeunesse éternelle ou l’on préfère vivre sainement et rester jeune plutôt que de se la coller, à ‘Not Just Boys Fun’, pamphlet anti macho là où une scène ultra violente commençait à se créer et à exclure les femmes d’un mouvement qui se disait ouvert d’esprit, les 18 morceaux s’écoutent tellement bien, qu’on ne s’en lasse pas. Et on comprend que les textes sont tous bien pensés et intelligemment écrits.
Trente ans après, ça s’bouffe au petit déjeuner, au déjeuner et au repas du soir, et ça a même un gout de ‘reviens y’ très agréable en fin de soirée.
Alors si tu te dois de posséder un seul skeud de hardcore 80’s dans ta collection, c’est bien The Crew de 7 Seconds, et c’est aussi pour ça qu’on va écouter Definite Choice !

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